Marianne Chaud
Marianne Chaud, née en 1976, est ethnologue, diplômée de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, à Paris. Elle a consacré sa thèse de doctorat à l’étude de la relation des hommes à leur territoire dans la région himalayenne du Ladakh-Zanskar, dans le Nord de l’Inde. Depuis dix ans, elle retourne régulièrement dans cette région, effectuant des séjours de trois à sept mois dans différents villages, à différentes époques de l’année. Accueillie par des familles ladakhi, elle apprend leur langue, adopte leurs règles, participe à leurs travaux, qu’ils soient agricoles ou domestiques. Observant et questionnant inlassablement, elle tisse des liens sentimentaux forts avec ces habitants et son intérêt intellectuel s’enrichit d’une profonde expérience personnelle.
Depuis 2006, elle réalise des films documentaires dans cette région qui est devenue son terrain privilégié pour explorer l’universalité de l’homme. Elle tourne ses films seule, équipée d’un matériel réduit à l’essentiel : une caméra, un micro, des panneaux solaires pour recharger les batteries. Ce choix lui offre la liberté de faire des tournages longs (entre trois et six mois), dans une relation de grande intimité avec ses personnages. Eloignée de la première route carrossable de plusieurs jours de marche, dans des conditions de confort difficiles liées à l’altitude et au froid, elle s’intègre profondément dans ces communautés himalayennes et vit ses tournages comme des expériences d’immersion intense.
(source : Dossier de presse du film Himalaya, la terre des femmes)
Films dans la base
-
À près de 4000 mètres d’altitude, dans un décor aride de barres rocheuses et de montagnes dénudées, le village de Sking est l’un des plus isolés de la région himalayenne du Zanskar. Ici, les habitants dépendent entièrement du travail de la terre. Ce sont essentiellement les femmes qui prennent en charge les récoltes. Ce documentaire propose une immersion sensible et poétique dans l’univers de quatre générations de femmes pendant la saison des moissons.