Les gestes du travail
Filmer le travail, le geste du travail, filmer la tâche, l’activité et pas seulement celle du travail ouvrier (ou paysan) mais également celle du technicien, de l’ingénieur ou de l’employé… est rare et difficile. Peut-être parce que justement le travail échappe toujours au sujet comme à l’observateur. Alors qu’il nous apparaît comme banal et qu’il conditionne l’activité de tous, il est en fait inconnu, mystérieux, et le cinéma peut contribuer à l’explorer et à quitter le regard paresseux qu’on porte sur lui.
Films dans la base

Juliette Guignard, 2020
Camille est devenue paysanne, comme on dit de quelqu’un vivant avec le pays. Elle a choisi la Creuse, une terre rude et souple, laborieuse et lumineuse. Elle éprouve un rejet grandissant des normes agricoles qui contrôlent sa production. Élever ses trois enfants, prendre soin de ses animaux et de ses plantes, sera toujours plus important que le rendement. En miroir, les enfants apprennent aussi à faire des choix devant les normes que leur impose l’école.

Nous la mangerons, c’est la moindre des choses
Elsa Maury, 2020
Nathalie, bergère dans le Piémont Cévenol, apprend à tuer ses bêtes. Le film suit les gestes d’une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention. Elle est prise sans relâche dans une interrogation à propos des manières de bien mourir pour ces êtres qui nous font vivre. Quel goût à la tendresse ?

Tamara Kotevska, Ljubomir Stefanov, 2020
Hatidze est une des dernières personnes à récolter le miel de manière traditionnelle, dans les montagnes désertiques de Macédoine. Sans aucune protection et avec passion, elle communie avec les abeilles. Elle prélève uniquement le miel nécessaire pour gagner modestement sa vie. Elle veille à toujours en laisser la moitié à ses abeilles, pour préserver le fragile équilibre entre l’Homme et la nature. Lorsqu’une famille de nomades turcs arrive un jour au village, ce paisible équilibre est tout à coup rompu.

Les robots traders, la finance à haute fréquence
Friedrich Moser, Daniel Wunderer, 2020
Dans le domaine du trading à haute fréquence, les meilleures affaires sont réalisées par ceux disposant de la connexion la plus rapide – tout se joue à quelques millisecondes près. Coup de projecteur sur cette face cachée de la finance, qui engrange des profits démesurés grâce aux algorithmes et aux robots.

Sung A Yoon, 2019
Ce documentaire, tourné aux Philippines, aborde les conditions de travail de futures aides ménagères formées pour aller travailler hors des frontières.

Grégoire Orio, 2019
Un moment passé avec Mathilde, jeune bergère du Lot en voie d’installation. Elle nous parle de son rapport aux animaux, aux êtres vivants, à la vie.

Maxime Coton, 2019
Licencié brutalement de l’usine à laquelle il a donné plus de trente années de sa vie, Marc Coton tente de redonner un certain sens à son existence. Entre les lignes d’un quotidien à réinventer au jour le jour, monte l’inévitable besoin de tirer le bilan puis un trait sur cette longue et totalisante aventure humaine et industrielle qui a façonné les vies et les paysages de toute une région. Une balade introspective, parfois un brin magique et à selle de vélo, traversée aussi de la question de l’héritage qu’on va laisser derrière soi.

Nader Ayach, 2019
Voici comment les coursiers à vélo (étudiants, chargés de famille…) travaillent et se battent pour quelques centimes. Le réalisateur les a suivis durant l’été 2018, alors qu’ils commençaient à organiser leur lutte.

Vaches n’auront plus de nom (Les)
Hubert Charuel, 2019
Hubert, jeune réalisateur scénariste est l’unique enfant d’une famille d’éleveurs laitiers. Dans un an, la ferme sera vendue parce qu’il ne la reprend pas. Tiraillé entre le désir de réaliser son rêve et le sentiment de laisser disparaître une partie de lui, il va filmer la fin de la ferme.

Damien Monnier, 2019
Entre 1958 et 2018, l’évolution d’un espace et d’un territoire dans le Morbihan Le documentaire montre des hommes et des femmes revenant sur des lieux qu’ils ont connus. Il nous expose des explications sur les évolutions des technologies qui ont changé les manières de travailler dans le milieu agricole. Il retrace ainsi les évolutions techniques, agricoles et humaines dans le Morbihan.

Surveillants. Au-delà des murs
Emma Le Bail Deconchat, 2019
Dans l’ombre de nos regards, Marie, Nancy, Marc, Vivien et Nicolas, surveillants pénitentiaires, travaillent entre méconnaissance et absence de reconnaissance. Pour eux, la prison n’a pas de frontière physique. Dedans comme dehors, ils vivent sous son emprise, mobilisant leur humanité plutôt que leur colère pour tenter de se protéger. Pour tenir le coup. Au cœur de leur vie, loin des préjugés, ce documentaire donne à entendre leur parole brute, libre, vivante.
Michael Andrianaly, 2019
Quand son salon de coiffure est démoli par la municipalité, Roméo doit trouver un nouveau lieu. Il s’installe dans une bicoque délabrée, mais rêve d’ouvrir un jour un salon digne d’un vrai coiffeur. Dans ce nouveau lieu de travail, la vie s’écoule lentement, comme avant, mais Roméo en a assez d’attendre, bien qu’il ne puisse pas y faire grand-chose. Un regard intime et attentif sur la vie quotidienne malgache posé par Michaël Andrianaly, qui capture les nuances invisibles d’un homme qui se bat pour sa dignité.

Ton van Zantvoort, 2018
Abandonner son troupeau ? Trouver un autre boulot ? Tout envoyer paître ? Pour Stijn, berger au Pays-Bas, c’est NO WAY. Il se battra jusqu’au bout, contre vents, marées et loi du marché. Et il n’est pas seul.

Tanguy Le Cras, 2018
Fils de paysan breton, Tangui Le Cras était longtemps déterminé à suivre les pas de son père dans le métier, malgré les difficultés qu’il percevait déjà. A l’adolescence, bien qu’élève au lycée agricole, il finit par changer de voie et s’éloigne de la ferme et de ses contraintes. Mais, âgé de 30 ans et désormais impliqué dans la scène musicale bretonne, voyant son père usé par les travaux des champs, Tangui renoue avec lui, s’interroge sur leur lien, sur son rapport avec la ferme familiale, lieu de toute son enfance, et sur son propre parcours.

Femmes du soleil : une chronologie du regard (Les)
Hamed Zolfaghari, 2018
Armées d’une caméra vidéo, les femmes d’une communauté rurale d’Iran prennent leur destin en main et bouleversent la vie de leur village. La douce chronique d’une émancipation par l’image.

Rosine Mbakam, 2018
Après avoir fuit le Liban où elle était réduite en quasi esclavage, Sabine, orginaire du Cameroun s’installe dans le quartier Matongé à Bruxelles, où elle est gérante d’un salon de coiffure, en attendant que sa situation se régularise. Dans ce salon de 8m2, Sabine et les autres coiffeuses s’organisent et s’entraident pour faire face à la clandestinité.

Agnès Lejeune, Gaëlle Hardy, 2018
Portraits de " femmes de ménage " comme on le dit encore trop souvent, ce chant choral inédit dessine le contour de la condition de ces femmes courageuses et lumineuses qui font le pari d’écrire une nouvelle page de leur travail.

Maurice Ferlet, 2018
Un documentaire raconte l’espoir suscité par l’arrivée à Ham, petite ville de la Somme, d’un atelier de mode à la fois lieu de formation et de production.

Elles sèment le monde de demain
Switch asbl, 2018
Entre la République Démocratique du Congo et le Burundi, s’étendent les Grands Lacs. Dans cette région rurale, les familles dépendent de l’agriculture. Mais ici, les paysans sont surtout des paysannes.

Gabrielle Schaff, 2018
Le rideau de fer se lève à l’hypermarché Leclerc de Saint-Nazaire, les employés se relaient dans les rayons, les courses s’amoncellent dans les caddies, les emballages s’empilent… Rythmé par la Symphonie Fantastique de Berlioz, le ballet de la consommation de masse se dévoile.

Thomas Stuber, 2018
Le timide et solitaire Christian est embauché dans un supermarché. Bruno, un chef de rayon, le prend sous son aile pour lui apprendre le métier. Dans l’allée des confiseries, il rencontre Marion, dont il tombe immédiatement amoureux. Bientôt, ses journées passées à conduire un chariot élévateur et à remplir des rayonnages comptent bien plus pour lui qu’il n’aurait pu l’imaginer…

Nicolas Philibert, 2018
Chaque année, elles sont des dizaines de milliers à se lancer dans les études qui leur permettront de devenir infirmières. Admises au sein d’un « Institut de Formation en Soins Infirmiers », elles vont partager leur temps entre cours théoriques, exercices pratiques et stages sur le terrain. Ce film documentaire retrace les hauts et les bas d’un apprentissage qui va les confronter très tôt, souvent très jeunes, à la fragilité humaine, à la souffrance, la maladie, et aux fêlures des âmes et des corps.

Coursiers de la République (Les)
Badredine Haouari, 2018
Ibrahim, Bathily, Martin… Ils ne sont pas parisiens mais la place de la République est leur point de ralliement. Les yeux rivés sur leur téléphone, ils sillonnent Paris à vélo soumis aux ordres de leurs applications.

Épopée des gueules noires (L’)
Fabien Béziat, Hugues Nancy, 2017
La France a depuis 2004 définitivement tourné le dos à l’extraction de la houille. Jugée peu rentable et trop polluante, elle a été remplacée par le pétrole, le nucléaire et les énergies renouvelables. Pourtant, cet or noir a énormément compté dans l’histoire industrielle française. Pour parvenir à fournir les millions de tonnes de charbon nécessaires à l’essor économique et industriel des entreprises françaises, des centaines de milliers de mineurs ont bravé pendant près de deux siècles le danger, la peur, le noir, la chaleur, les coups de grisou et la silicose.

Prosper et la jeunesse pétillante
Laurence Kirsch, 2017
L’ouverture de la grande porte crée un appel de lumière. Avec la lumière s’engouffrent des silhouettes juvéniles. Ce sont des élèves qui entrent au Centre de Formation d’Apprentis. C’est jour de rentrée ! Prosper Bambara, le CPE (Conseiller Pédagogique d’Éducation) du CFA les accueille.

Des voix dans le choeur - Éloge des traducteurs
Henry Colomer, 2017
Les poètes réveillent la musique qui sommeille dans les mots et des virtuoses relèvent le défi d’en assurer la transcription. Sophie Benech, Danièle Robert et Michel Volkovitch nous invitent à partager dans leur atelier l’exercice d’équilibrisme qu’est la traduction de poésie. La greffe d’une langue à une autre, l’échange entre deux voix singulières : un voyage au royaume de la nuance.

Hubert Charuel, 2017
Pierre, la trentaine, est éleveur de vaches laitières. Sa vie s’organise autour de sa ferme, sa sœur vétérinaire et ses parents dont il a repris l’exploitation. Alors que les premiers cas d’une épidémie se déclarent en France, Pierre découvre que l’une de ses bêtes est infectée…

Philippe Roussilhe, 2017
Une immersion au cœur de la foire aux bestiaux du marché de Laissac, où se retrouvent chaque semaine les négociants.

Samuel Bigiaoui, 2017
Bricomonge est une boutique de bricolage ouverte par Jean, père du réalisateur, il y a 30 ans, rue Monge à Paris. Des personnes venant de pays et de cultures très divers y travaillent dans une ambiance chaleureuse et familiale. Prenant les aspects d’une agora, c’est un centre névralgique de la vie sociale pour ce quartier. Bricomonge va fermer. Au moment de l’ultime inventaire et avant la disparition de ce qui a nourri son imaginaire d’enfant, ce film tente de répondre à une question que Samuel Bigiaoui se posait déjà petit : qu’est-ce qui a fait qu’un homme, plutôt intellectuel et cultivé, décide d’ouvrir à 40 ans une boutique de bricolage ?

Thomas Horat, Corina Schwingruber Ilić, 2017
Tous les quatre ans, en hiver, sur les bords du lac d’Ägeri, dans le canton de Zoug en Suisse, a lieu pendant 3 mois l’abattage du bois sur un terrain forestier escarpé. Et, tradition oblige, il est assemblé en radeaux pour être acheminé. Ni la technologie ni le progrès ne sont parvenus à menacer la pérennité de ce travail manuel.

Benoîte Juneaux, 2016
Enquête sur la santé des dockers français, particulièrement exposés aux produits toxiques présents dans les marchandises déchargées dans les ports.

Nicolas Frank, Bruno Joucla, 2016
Ce documentaire raconte les premiers pas à l’hôpital d’étudiants en médecine. Le film s’attache à décrypter le ressenti intime de jeunes confrontés pour la première fois à la maladie, à la mort, et à la violence de l’univers hospitalier.

Nina de Vroome, 2016
À l’internat maritime IBIS d’Ostende, une centaine de garçons âgés de six à seize ans apprennent à connaître la mer, à naviguer sur un bateau de pêche, à s’occuper des chaluts. Mais sous ses airs d’intemporalité, la mer est en proie à de profonds changements. Tôt ou tard les flottes de pêche disparaîtront, de même que de nombreuses espèces de poissons menacées. La criée d’Ostende est délabrée, le port couvert de rouille. Pourtant sous la peinture qui s’écaille, on voit apparaître une couleur nouvelle.

Charlotte Butrak, 2016
Pendant un an, Évelyne a filmé la destruction de son usine pour faire plaisir à sa fille. Lorsque Charlotte décide, quelques années plus tard, de confronter sa mère à ses images, tout ne se passe pas comme prévu. Une comédie documentaire où mère et fille essayent, chacune à leur manière, de faire du cinéma.

Raphaël Girardot, Vincent Gaullier, 2016
Dans un abattoir, symbole de ce monde du travail qui cache ses prolétaires et le “sale boulot”, des femmes et des hommes oscillent entre fierté du savoir faire et fatigue du labeur. Ils parlent pénibilité, dangerosité et précarité. Ils sont découpeurs, tueurs, dépouilleurs, estampilleurs, saigneurs… Seigneurs parce que ces ouvriers portent toute la noblesse de l’être humain, en même temps que sa lente dépréciation.

Ruisseau, le pré vert et le doux visage (Le)
Yousry Nasrallah, 2016
Ce film nous convie à un fastueux mariage égyptien où les désirs et les papilles s’aiguisent.

David Kremer, 2015
Mer de Barents, les jours sans nuit de l’été polaire se succèdent. Sur le Grande Hermine, dernier chalutier français armé pour la pêche hauturière arctique, les hommes travaillent sans relâche, face à la mer, face à eux-mêmes…

Daniel, le boulanger qui réinventa son métier ! (Série Enquête d’un autre monde - épisode 8)
SideWays, 2015
Faire du pain, Daniel avait 3 ans quand il a commencé. Il a tout abandonné à 24 ans car il n’avait pas le temps de s’épanouir…

Marc Picavez, 2015
Une immersion à bord de l’African Forest, cargo de la marine marchande, en compagnie de son équipage cosmopolite, le fil d’allers-retours entre l’Europe et l’Afrique.

Salomé Laloux-Bard, 2015
À dix-sept ans, le premier baiser échangé avec celui qui deviendra son mari a déterminé sa vie. Aujourd’hui, Marie-Claude se souvient de ce qui a fait la texture de son existence. Elle rejoue les gestes qu’elle a fait des centaines de fois derrière le comptoir de son commerce, comme si son corps portait la mémoire de toute une vie.

Pierre Fromentin, 2015
L’agriculture familiale représente 80% de l’alimentation produite à l’échelle planétaire, et emploi à ce jour 40% des actifs mondiaux. Ce film réalisé par Pierre Fromentin, et par l’intermédiaire de 40 étudiants agronomes, nous mène à la rencontre d’agriculteurs des quatre coins du monde, nous transportant dans un voyage à travers la France, le Cameroun, l’Équateur, l’Inde et le Canada, pour découvrir cette agriculture familiale, ses avantages, ses limites, et relancer la réflexion à son sujet.

Laura Morales, 2015
Au cœur sauvage de la Lozère, Laura Moralès arpente le paysage et la terre rude à la recherche des traces de radiation, mémoires des anciennes mines d’uranium. Comment alors filmer l’invisible ?

Alexandre Zarchikov, 2015
Un ancien marin russe. Des voitures coupées en deux, embarquées sur un bateau pour Vladivostok, pour être ressoudées à l’arrivée…moins de taxes. Un capitaine philosophe. Un road-movie qui prend son temps, à travers la Russie d’aujourd’hui, avec un ancien flic et un comptable… De l’humour et une révélation : la Russie vue par les Russes.

Maxence Voiseux, 2015
Trois frères dans l’Artois : Hubert, le marchand de bestiaux, Dominique, le boucher et Thierry l’éleveur. Trois métiers dans la viande et trois façons d’appréhender la vie et la génération suivante. Comment transmettre ce savoir faire, cet ancrage à la terre et la vie qui va avec ? Que feront les enfants de cet héritage ?

Paul Redman, 2015
Ce documentaire raconte l’histoire de ces femmes qui vivent de la collecte de noix de babassu au nord-est du Brésil. Face aux grands propriétaires agricoles qui leur refusent l’accès aux palmiers de babassu, elles s’organisent pour faire valoir leur droit, vivre dignement et préserver la forêt.

Daniel Blanvillain, 2015
Un portrait de Marie, agricultrice dans le Bourbonnais. Une gestion rigoureuse, des produits de qualité, lui procurent un revenu tout à fait correct. Seule ombre au tableau : une charge excessive de travail que Marie n’a pas choisie au départ.

Hervé Roesch, 2015
Ce documentaire suit un agriculteur haïtien à travers Cahos, une chaîne de montagnes en Haïti, où jadis la nature était luxuriante. C’est avec un sourire émouvant et une jovialité inattendue qu’il aborde les difficultés et les contradictions qui sont les siennes, mais aussi celles de tout un pays.

Patrice Geniez, 2015
Jérôme Dufour, apiculteur, a la tête dans les étoiles, les pieds sur terre et le cœur dans les ruches. Ce documentiar est un road movie au cœur des grands et splendides espaces du Massif Central. Sur les routes sinueuses de l’existence, sur sa moto, dans son camion, Jérôme observe, admire, apprend, rêve, avance. Entre poésie et humour, entre philosophie et fantaisie, entre espoir et désenchantement, c’est un hymne à la vie que nous offre Patrice Geniez.

Jonathan Nossiter, 2014
En quelques années, des agriculteurs libres ont transformé la conception du vin ainsi que son marché en produisant un vin dit « naturel ». Par goût de la liberté, de la transmission, de l’honnêteté artisanale et de la santé de la planète (et de ses habitants), ils sont entrés en résistance.

João Pedro Plácido, 2014
Ce documentaire raconte l’histoire d’une communauté en voie de disparition : celle de paysans qui pratiquent l’agriculture de subsistance dans un hameau montagnard du nord du Portugal, déserté du fait de l’immigration. Entre l’évocation du passé et celle de leur avenir incertain, les 49 habitants nous font traverser quatre saisons, depuis la jachère hivernale jusqu’à l’arrivée des fils prodigues au mois d’août.

Lettre à celui qui n’en jamais reçue
Émilie Morin, 2014
Didier est un boulanger philosophe, il se définit comme un frontalier : un intellectuel chez les manuels, un manuel chez les intellectuels. Au marché, il vend son pain et rend la monnaie… Finalement, il se passerait bien de cet échange d’argent. Il préférerait donner son pain, mais le courage lui manque.

Pascal Catheland, 2014
Roger est projectionniste au cinéma Utopia. Ça fait 20 ans qu’il a les mains dans la graisse et qu’il répare des machines fatiguées, qu’il vidange des moteurs assoiffés. Au fil du temps, Roger et ses machines de cinéma ont fini par se ressembler. Aujourd’hui, avec l’arrivée du numérique, le cinéma s’est automatisé et n’a plus besoin de personne pour s’animer. Le monde de Roger change et il doit s’adapter. Dans les cabines d’un cinéma en chantier ou au volant de son Austin de collection, nous suivons Roger dans son combat contre l’effacement.

Éva Tourrent, 2014
Chaque nuit d’hiver, Guillaume parcourt les pistes et la montagne pour redonner forme à la neige. Seul dans la cabine, il fait corps avec sa machine dans un équilibre fait d’allers et venues, sans cesse répétés. Ce documentaire suit ses nuits…
Marion Gervais, 2014
Anaïs a 24 ans. Elle vit seule dans une petite maison au milieu d’un champ en Bretagne. Rien ne l’arrête. Ni l’administration, ni les professeurs misogynes, ni le tracteur en panne, ni les caprices du temps, ni demain ne lui font peur. En accord avec ses convictions profondes, portée par son rêve de toujours : celui de devenir agricultrice et de faire pousser des plantes aromatiques et médicinales.

Petits gars de la campagne (Les)
Arnaud Brugier, 2014
En cinquante ans, l’agriculture française a changé du tout au tout. Une transformation radicale inédite dans l’histoire qui entraîna de profondes mutations économiques, sociales et environnementales. Derrière cette révolution restée silencieuse, il y a la PAC, la Politique Agricole Commune. Ce documentaire nous plonge au cœur de cette volonté politique initiée à l’échelle européenne il y a 60 ans, avec l’ambition de contribuer à remettre l’agriculture au cœur d’un débat public dont elle a été écartée pendant trop longtemps.
Comment nous avons construit le métro de Moscou
Xavier Villetard, 2014
Au début des années 30, les ouvriers du métro, chapeautés par des brigades d’écrivains, sont chargés d’écrire en temps réel « l’histoire du métro de Moscou ». Sur la base de ces écrits restés en partie inédits, le film raconte la construction des premières lignes du plus beau métro du monde à la lumière de cette « grande utopie littéraire » laminée par les purges des années 1937-38.

Anne Gintzburger, Franck Vrignon, 2013
En Lorraine, l’annonce de la fermeture des deux derniers hauts fourneaux de France a mis le feu aux poudres. En quelques semaines, Florange s’est imposée avec force dans la campagne présidentielle de 2012. Les 3000 ouvriers résistent à la fermeture de l’aciérie, propriété d’Arcelor Mittal, amenant les candidats à se presser au chevet de l’usine. Comment et pourquoi la sidérurgie française a-t-elle peu à peu été abandonnée par l’État, livrée aux grands groupes privés et soumise aux lois de la finance et de la mondialisation ?
Christophe Ferrux, 2013
Il y a 35 ans, Jean-Paul Grospélier abandonne son travail de dessinateur dans un cabinet d’architecte et, à 21 ans, se lance, comme beaucoup à cette époque, dans le rêve d’un retour à la terre. Il déniche dans le Haut-Jura la ferme idéale : isolée, sans eau ni électricité et surtout sans loyer. 35 ans après, Jean Paul habite toujours sans confort, cette presque ruine, alors que beaucoup des candidats à la vie nouvelle des années 70 ont remballé leurs rêves. Lui a tenu bon, toujours décidé à être pauvre et heureux à la fois.
Alasttal Iyad, 2013
En Corse, Iyad, jeune palestinien rencontre Michel, un pêcheur, et évoque avec lui son pays, la Palestine et ses misérables pêcheurs, le manque de liberté et de solidarité entre les peuples. Les textes de Mahmoud Darwich résonnent comme un écho pour établir le lien de proximité entre les deux rives.

Amy Miller, 2013
À travers trois exemples (Cambodge, Mali, Ouganda), le film explore le revers du phénomène mondial d’investissement foncier et son impact sur l’agriculture familiale. Il donne la parole à des agriculteurs directement touchés par la saisie de leur terre, leurs histoires personnelles se mêlent aux images de communautés qui luttent pour garder leurs terres.
Vies métalliques. Rencontre avec Pierre Bergounioux
Henry Colomer, 2013
Donner une vie seconde à d’obscures destinées oubliées « au fond des vallées du temps », c’est le propos de toute l’œuvre de Pierre Bergounioux, qui trouve son inspiration en récupérant dans les casses des épaves du monde industriel et agricole.

Hélène Angel, 2012
À travers le quotidien d’une professeure des écoles interprétée par Sara Forestier, une ode au métier d’enseignant et à tous ceux qui transmettent.

Karima Zoubir, 2012
C’est la chronique douce-amère de la vie de Khadija, jeune Marocaine analphabète et divorcée qui, en dépit de la forte résistance de sa famille et de son environnement, est fermement décidée à travailler comme vidéographe de mariages pour assurer son indépendance.

Rakia Laminou Kader, 2012
Ce court-méatrge suit Aïda, bouchère sénégalaise, qui suit les traces de ses parents.

Jean-Christophe Monferran, Françoise-Eugénie Petit, Martin de la Soudière, 2012
En Lozère en 1961, le cinéaste italien Mario RUSPOLI tourne « Les inconnus de la terre » (produit par Argos film). Film sur les paysans de ce département, et au-delà, sur les déshérités, sur l’homme isolé, comme le dit lui-même Ruspoli, il marque une date dans l’histoire du film documentaire. 50 ans après, Françoise-Eugénie Petit et Martin de la Soudière, chercheurs familiers de ces terrains, retournent sur les lieux-même du tournage, pour tenter de retrouver les « acteurs » de jadis. Quelle mémoire gardent-ils de ce film ? Quels souvenirs personnels, quels pans de leurs parcours de vie fait-il émerger ? Comment se le sont-ils appropriés ?

Laurence Generet, 2012
Et pourtant l’histoire du gant en cuir invite à un voyage insolite dans le temps. Raconter le gant de Saint-Julien, c’est replonger dans l’épopée industrielle française de la fin du 19ème siècle, dans ces petits ateliers crasseux côtoyant des usines flambantes, dans ce Limousin anarcho-syndicaliste, champion des mouvements sociaux, dans cette lutte des classes en modèles réduits avec ses « aristos » (les gantiers), ses « domiciles » (les paysans coupeurs de cuir) et ses « chercheurs d’or » (les misérables ramasseurs d’excréments).
Yaël Perlman, 2012
À moins 398m sous le niveau de la mer, frontière Israëlo-jordanienne, Neot Hakikar est un village agricole coupé du monde dans la plaine désertique de Sodome. Dans ce microcosme, se croisent le mythe ancien de Sodome, la désillusion du rêve sioniste, et le travailleur venu de l’étranger.

David Foucher, 2012
Un groupe de citoyens achète un terrain agricole pour permettre l’installation de Julien Bonnet, jeune maraîcher en agriculture biologique, puis la création d’une AMAP.

Semences prennent le maquis (Les)
Nathanaël Coste, Marie Gabeloux, 2012
Une rencontre sur la préservation des semences locales a mobilisé plus de 50 agroécologistes africains. Ils sont venus du Mali, du Burkina Faso, du Togo et du Bénin pour se former aux techniques de production et de conservation de semences et pour s’informer sur les législations.

Florence Evrard, 2011
Année 2001, dans la petite ferme familiale des Juille, on tue encore le cochon comme autrefois, mais cette fois-ci, c’est la dernière fois. Le film explore les nombreuses étapes, du sacrifice de l’animal jusqu’à sa transformation en nourriture.

Maxime Coton, 2011
Portrait d’un homme discret, d’un ouvrier, père du réalisateur. Histoire d’une transmission inachevée, le film nous plonge dans l’usine, au cœur d’une réconciliation, au plus près des gestes quotidiens.

Édouard Bergeon, 2011
Le film d’Edouard Bergeon nous propose de faire la connaissance d’un jeune producteur de lait, Sébastien Itard, possédant un cheptel de 80 vaches laitières dans le département du Lot, et qui, si tout se déroule comme le prévoient les carnets de comptes au début du film, va devoir partir… Pour aller où ? Et pour faire quoi ?
Yves Mora, 2011
Le film est un voyage qui, à travers un groupe d’artistes, plongeant dans leurs racines, décrypte les richesses humaines de toute une région.
Paralluelo Hermes, 2011
Ce documentaire s’intéresse aux « cartoneros », chiffoniers par contrainte, à Villa Urquiza, quartier de la périphérie de Cordoba, en Argentine.

Stefano Savona, 2010
Des paysans siciliens presque centenaires nous parlent du jour où ils avaient faim et du jour où ils se sont finalement rassasiés. À la fois testament d’une civilisation disparue et moisson tardive d’histoires enfouies, ces témoignages nous dévoilent les passions individuelles derrière la réalité silencieuse de l’exploitation et de la fatigue : dans les mots imprévisibles des protagonistes se dessine l’aventure héroïque de la subsistance.
Mali, les paysans veillent au grain
Jean-Louis Saporito, 2010
Au Mali, le monde paysan se syndique et s’organise pour participer aux politiques publiques. Tantôt partenaires de l’État, tantôt contestataires, les paysans et leurs leaders défendent une agriculture durable, familiale, moderne, bien loin de la Révolution verte.
Philippe Brachet, Alexandre Rossignol, Hélène Giummelly, 2010
« L’Afrique est riche, mais elle l’ignore ». Godfrey Nzamujo résume ainsi l’essentiel du principe fondateur de sa ferme bio. Un concept né au milieu des années 80 quand ce prêtre dominicain, ingénieur en électronique, abandonne son laboratoire californien pour partir au chevet de son continent d’origine.
Laurence Jourdan, 2010
En mettant en parallèle le témoignage d’ouvriers de l’usine Peugeot de Sochaux et les stratégies des directions de PSA , ce film donne à comprendre combien en quelques décennies, l’univers de l’industrie automobile s’est métamorphosé. Combien le fonctionnement de notre économie, de notre société a changé.

Claude Hirsch, 2010
Des ouvriers nous disent la vie d’usine à travers des extraits de livres écrits de l’intérieur.
Harun Farocki, 2009
« Je veux proposer un film qui apporte sa contribution au concept de travail. Qui compare le travail dans une société traditionnelle, par exemple en Afrique, dans une société en cours d’industrialisation, comme en Inde, et dans une société fortement industrialisée, en Europe ou au Japon. L’objet de la comparaison est le travail de construction des maisons d’habitation » (Harun Farocki).
Jean-Jacques Rault, 2009
Trois paysans du Centre Bretagne livrent leur quotidien fait de travail, de plaisir, de contraintes, de doutes… entre dépendance à la manne européenne et fluctuations des cours. Le film explore ce « vague à l’âme », mais aussi la passion de ces hommes pour leur vie paysanne.

Bernard, ni Dieu ni chaussettes
Pascal Boucher, 2009
A la frontière entre Beauce et Sologne, vit Bernard Gainier, 74 ans, agriculteur à la retraite. Il est anarchiste. Pas du genre à pratiquer la reprise individuelle ou l’action directe. Il accueille dans sa grange un groupe de musiciens, Café crème, qui a inscrit à son répertoire les chansons de Gaston Couté, chantre anarchiste du début du XXe siècle, mort à la veille de la première guerre mondiale.
Laval de Cère, mémoire d’un territoire
Marc Guiochet, 2009
À partir de paroles d’anciens ouvriers de Péchiney, d’habitants du village de Laval-de-Cère (Lot) et d’images d’archives, le film raconte l’histoire d’une usine, de sa fermeture et des conséquences pour ce territoire à la frontière du Lot et du Cantal.
Qu’elle était belle mon usine…
Nicolas Dupuis, 2009
Juin 2005, le groupe Michelin annonce la fermeture de l’usine de Poitiers. Cette annonce arrive comme une bombe pour les employés et leurs familles. Leur usine, leur fierté, leur travail, leur repère, leur vie, tout d’un coup tout s’écroule …

Dominique Marchais, 2009
Une enquête documentaire sur le monde agricole français aujourd’hui, à travers de nombreux récits : agriculteurs, chercheurs, fonctionnaires, écrivains…

Luc Joulé, Sébastien Jousse, 2009
Ce film nous fait découvrir le monde de la corporation des cheminots en région PACA. Ici, ce n’est pas derrière des banderoles que les ouvriers du rail sont représentés, comme on a l’habitude de les voir au JT de TF1, mais dans leur quotidien.
Denis Gheerbrant, 2009
« Les quais » c’est l’univers de Rolf, « docker de l’Estaque », comme une double identité, celle du port, d’une histoire qu’il légende, et celle d’un quartier populaire, ouvrier, toutes immigrations brassées, ouvert sur la mer.
Campesinos - Histoire(s) d’une résistance
Sarah Pick, Fabien Lacoudre, 2009
La Bolivie, les visages d’un mouvement paysan et indien qui a réussi, malgré le racisme et les inégalités, à conduire l’un des siens, Evo Morales, à la présidence du pays.

Profils paysans, chapitre 3 : la vie moderne
Raymond Depardon, 2008
Raymond Depardon revient sur les routes des Cévennes qu’il emprunte depuis des années Il y retrouve ceux qu’il connait bien mais aussi de nouveaux paysans. Il recueille leur parole, rare et précieuse, évoque le devenir des gens de la terre et dresse le portrait de familles qui tentent tant bien que mal de transmettre, de résister.

Sylvestre Chatenay, 2008
Nous avons tous une image de nos racines campagnardes, réelles ou imaginaires, souvent très éloignée de la réalité paysanne moderne. Ce documentaire va à la rencontre de cette vision d’une ferme où tout est cultivé, où tous les animaux sont réunis comme dans une arche de Noé. Cette ferme est bien réelle, c’est celle d’Yvette, de sa mère centenaire et de ses deux frères. Ils vivent là depuis toujours, dans un univers où les valeurs résonnent encore au rythme des saisons.
Véronique Pondaven, 2008
Le cadre c’est une forge familiale, presque centenaire installée sur le port de pêche à Lorient ; un décor vieux, beau et rouge. Les hommes, ce sont les ouvriers qui y travaillent, une parole un peu grise, résignée mais lucide sur le travail pénible, les salaires médiocres, la sécurité qui laisse à désirer et en même temps la fierté de fabriquer encore des pièces uniques : des manilles.
Xavier Pagès, 2008
Reportage photographique sur la dernière semaine d’activité d’une usine textile, en compagnie des ouvriers.
Jacques Hubschman, Claire Sarazin, 2008
Le film raconte les épisodes les plus marquants d’une expérience de développement rural menée par une association de paysans.
Cultivons la terre - Pour une agriculture durable, innovante et sans OGM
Honorine Périno, 2008
Agriculteurs et chercheurs s’allient pour illustrer et crédibiliser une vision nouvelle de l’agriculture où le progrès ne se situe plus dans une logique d’industrialisation, mais bien dans une approche sensible du monde vivant.

Isaac Isitan, 2008
L’usine Brukman est sans doute le plus bel exemple des nombreuses expériences d’autogestion en Argentine.
Peuple et Culture Corrèze, 2008
L’usine de la Marque, deuxième bastion industriel de la ville après la Manufacture d’armes, a déménagé en 2006, pour s’implanter sur la zone industrielle de la Montagne à Eyrein. Les locaux ont été rasés et remplacés par un centre commercial
Montage d’archives INA sur les « événements» de Mai 68 en Limousin
Dominique Albaret, 2008
L’INA Atlantique a proposé à Peuple et Culture et Autour du 1er mai de remonter un certain nombre d’images d’actualité régionale muettes, tournées dans le Limousin en 68, en les enrichissant par des commentaires actuels d’acteurs régionaux, retrouvés par Peuple et Culture.

Julien Samani, 2007
Le travail quotidien, dans la forêt gabonaise, d’un maître abatteur d’arbres géants et de son élève.
Corneliu Gheorghita, 2007
Sous le régime communiste roumain, les fanfares des paysans connurent leur heure de gloire. Avec la désindustrialisation, les musiciens retournent dans leur village moldave. La seule chose qui leur reste du passé est leur musique qu’ils jouent lors des mariages, des baptêmes et des enterrements. Elle est leur fierté.
Emancipation sociale et libération nationale
Liazid Khodja, 2007
Les conditions d’apparition du mouvement syndical et ouvrier algérien, son développement et son combat pour l’émancipation sociale. Ce mouvement depuis les années 20 aux années 50, puis toute sa progression jusqu’à la Libération, vécu à la loupe.

François Caillat, 2007
Tomas Bata, l’homme qui voulait chausser l’humanité entière décida en 1930 de créer en Lorraine une usine à chaussures, une cité idéale et un modèle de vie : Bataville. Le film nous raconte l’âge d’or de cette utopie patronale : une aventure joyeuse et terrifiante, une mise en scène du bonheur obligatoire.
Semences modernes en question (Les)
Jean-Marc Peyronnard, 2007
Un film tiré du Séminaire : Quelles plantes pour des agricultures paysannes
Pascal Gélinas, 2007
De l’arrivée de son ancêtre jusqu’à aujourd’hui, le citadin Pascal Gélinas se lance dans une enquête sur le sort qu’ont connu les terres agricoles du Québec
Raphaël Girardot, 2007
Alain Crézé a vu son troupeau entier partir à l’abattage à cause d’un unique cas de vache folle. Il veut quitter le métier de paysan.
Faim des paysans : une ruine programmée (La)
Clément Fonquernie, Bruno Portier, 2007
Comment est-il possible de souffrir de la faim quand on est soi même producteur de nourriture ? Pourquoi tant de paysans n’arrivent-ils pas à vivre de leur travail ?
Christophe Gatineau, 2007
Laurence, jeune parisienne qui se destinait à devenir biochimiste rencontre pendant ses vacances d’été, à l’occasion d’un bal de campagne, Alain, un agriculteur. Celui-ci va devenir son mari et le père de ses quatre enfants. Fille de la ville, elle devient donc femme des champs et découvre, le monde paysan qu’elle ne connaissait pas.
Raphaël Mathié, 2007
Jean est au crépuscule de sa vie. Fatigué, seul et sans descendance, il doit se résoudre à vendre ses quelques vaches et songer à la transmission pour sauver sa ferme Combalimon. Une étape délicate, une perspective vertigineuse, entre douleur et espoir.
Marcel Trillat, 2007
Les Ateliers Thomé-Génot, qui employaient 317 salariés à Nouzonville dans les Ardennes, ont été liquidés à l’automne 2006. Avec Silence dans la vallée, Marcel Trillat complète utilement l’état des lieux de la condition ouvrière entrepris dans ses précédents films.
Des terres pour les Sans terre
Josef Stöckli, 2006
Adejane et Fabio, avec le soutien du Mouvement des Sans Terre (MST), ont « conquis » une parcelle de terre non utilisée sur le site Mario Lago
Daniel Tromben Rojas, 2006
Harald Friedl filme une journée dans la vie de quatre petits commerces traditionnels de Vienne : une maroquinerie, une droguerie, une mercerie et une boucherie. Pour deux d’entre eux, c’est la dernière.
Marie-Françoise Plissart, 2006
2005 a marqué une étape importante dans la vie de l’Atomium. Né avec l’expo 1958, ce bâtiment, dont la durée de vie devait être de six mois, subit, quarante-sept ans plus tard, une importante rénovation.
Fabrice Ferrari, Eric Simon, 2006
Ni éleveurs bovins, ni producteurs de porcs, de lait ou de fromage, les femmes et les hommes que nous avons croisés ont choisi simplement d’être paysans
Jean Henri Meunier, 2006
Quelques habitants d’un petit village aveyronnais résistent avec bon sens citoyen, humour et poésie, au rouleau compresseur de la mondialisation.
Françoise Marie, 2006
« On dirait que… » et l’imaginaire se met en marche. Plutôt que de jouer aux cow-boys et aux indiens, des enfants de 8 à 13 ans, fils et filles de médecins, d’agriculteurs, de gendarmes ou d’épiciers jouent devant la caméra au métier de leurs parents.
Annie Miller, 2006
Dans une ferme de la Creuse, Françoise accompagne son mari, Michel, dans l’élevage et la sélection de bovins. Cette mère de famille est aussi juge de « limousins » en France. Dans les concours agricoles Les Peyrot présentent Sultan, un taureau d’une tonne et demie.
Yvan Petit, 2006
En 2003, j’avais proposé à des cheminots de faire un film ensemble, pour raconter leur histoire. Le réalisateur savait qu’il reviendrait…
Thierry Nouel, 2006
Deux grèves dures à la télévision, filmées de l’intérieur, mais sous le regard du temps : en 1997, à France 3, grève générale où se posent encore les questions de représentation syndicale, de négociation, mais aussi de trahison et d’utopie révolutionnaire.
Théodora Escouflaire, 2005
L’industrie du livre : travail à la chaîne, machinisme et productivité représentent les maîtres mots. Portrait d’une industrie essentiellement féminine.
Blé : chronique d’une mort annoncée (Le)
Marie-Monique Robin, 2005
Ce documentaire retrace l’histoire commune de la « céréale dorée » et de l’homme à travers l’espace et le temps

Ariane Doublet, 2005
Ariane Doublet retrouve Philippe, le personnage central de son film Les Terriens, qui quitte sa ferme pour faire construire un pavillon juste à côté. Une chronique tendre et cocasse sur la disparition d’un vieux monde.
Samuel Collardey, 2005
Michel est éleveur en Franche-Comté et profite du calme de l’hiver pour passer du temps avec son jeune apprenti Francis. Une solide amitié va les lier
Yannick Coutheron, 2005
Justine est une paysanne de 82 ans. Elle n’a toujours connu que la « culture » : le travail des champs et l’élevage des vaches.
Anne Butcher, 2005
« Que mettrons-nous demain dans nos assiettes ? Et savons-nous vraiment ce que nous y mettons aujourd’hui ? » Sur un an, ce film suit le travail des maraîchers, des sélectionneurs et des chercheurs.
Paule Muxel, Bertrand de Solliers, 2005
Sur les terres cultivées en Auvergne au début du XXe siècle par Pierre, cultivateur-vigneron, dit « le patriarche », on suit le destin de trois de ses fils qui ont hérité du travail de leur père. Puis de leurs familles…

Profils paysans, chapitre 2 : le quotidien
Raymond Depardon, 2005
En Lozère, Ardèche et Haute-Loire, nous retrouvons plusieurs familles du monde rural.
Jean-François Vallée, 2005
Rien de moins qu’une révolution ! Des paysans bretons, aux prises avec des terres appauvries, lessivées, polluées et polluantes, cessent de labourer pour pratiquer le semis direct. Résultat : la terre travaille presque toute seule favorisant la santé écologique locale tout en donnant d’abondantes et saines moissons.
Honorine Périno, 2005
Un groupe de paysans, de boulangers, de chercheurs se retrouvent, ils nous donnent en spectacle l’art de faire du pain, et expérimentent des variétés de blés quasiment disparues.
Damien Fritsch, 2005
Yvette, Arlette, Léon, Catherine et Jean ont entre 70 et 80 ans. Ils sont d’origine paysanne, ont connu une vie faite du dur labeur de la terre et de l’élevage.
Paysans - La voix que l’on n’entendait pas
Anna Feillou, Miguel Magud, Véronica Mastrosimone, 2004
La lutte des paysans en Argentine

Naomi Klein, Avi Lewis, 2004
À la suite de la crise économique argentine de 2001, trente ouvriers au chômage dans la banlieue de Buenos Aires occupent leur usine abandonnée par les patrons et refusent de la quitter
Maya Rosa, Christian Rouaud, 2004
Des paysans de l’Alejanto racontent leur passé dans cette vaste région au Sud du Portugal. Ils en disent les récits de la misère et de l’oppression : effets au quotidien, dans une province reculée, de la dictature de Salazar
Pierre Creton, 2004
Le « secteur 545 » désigne dans le pays de Caux les limites dans lesquelles Pierre Creton, peseur au contrôle laitier, exerce son activité auprès des éleveurs qui en font la demande. Par ailleurs cinéaste, Pierre Creton, occupant donc à la fois la place d’acteur et de témoin, enregistre les moments d’une vie rurale au plus loin de tous les clichés pittoresques.

Rémi Mauger, 2004
Paul aura bientôt soixante-quinze ans. Il est vieux garçon, paysan, pêcheur et bedeau. Il vit dans une ferme d’un autre âge avec ses deux sœurs cadettes, célibataires elles aussi.
Dominique Albaret, 2003
Le cran de l’abattu est la chronique de la mort annoncée de la Manufacture d’armes de Tulle.
Jean-Claude Guillosson, 2003
Cette histoire s’incarne et se perpétue avec la ferme familiale qui se transforme au fil des ans pour devenir aujourd’hui un lieu de concert.
Daniel Ropars, 2003
Le centre de tri postal de Paris-Landy dans le 18ème a fermé ses portes pour cause de restructuration des activités de la Poste. C’est là que travaillait l’auteur du film.
Joël Godfroid, 2003
Une atmosphère oppressante, des machines gigantesques à la puissance démesurée. Dans un monde de surconsommation, les industries s’unissent ou meurent. La compétition devient déloyale et la mort inévitable. Vision plastique de la sidérurgie, aujourd’hui et demain.
Philippe Cassard, 2003
L’histoire de la lutte contre l’extension du camp militaire du Larzac (France 1971-1981) racontée par un montage d’images super 8 d’époque et commentées par ceux qui les ont tournées.

Sergeï Loznitsa, 2002
Portraits de paysans et d’artisans dans des villages de l’ex-Union soviétique : à l’étable, avec leurs chiens, devant leur maison, dans leur jardin…
Annie Miller, 2002
Le témoignage d’un tailleur de diamants, Pierre Barbier. Il a été ouvrier tailleur de diamants à Felletin dans la Creuse, à la « Coopérative ouvrière diamantaire creusoise ». Créée en 1900, elle ne tourne plus, fermée depuis 1982.

Jacques Mitsch, 2002
Le 21 septembre 2001, l’usine AZF de Toulouse explose. 31 morts et plus de 2 500 blessés.
Nick Fraser, Ben Lewis, 2002
En 2002, la Commission européenne a mis en route une réforme de la PAC. Nick Fraser et Ben Lewis suivent les efforts entrepris pour réformer cette titanesque machine à subventions.

Paysan et rebelle, un portrait de Bernard Lambert
Christian Rouaud, 2002
En retraçant la vie de Bernard Lambert, paysan de Loire Atlantique, figure mythique des luttes paysannes dans l’Ouest au cours des années 1970, fondateur du mouvement des « Paysans travailleurs » et père spirituel de José Bové, « Paysan et rebelle » remonte aux sources de la contestation paysanne d’aujourd’hui et parcourt un demi-siècle d’évolution de l’agriculture en France.
Marcel Trillat, 2002
Qui sont les ouvriers aujourd’hui ? Quelle est leur condition, quelles sont leurs aspirations, leur conscience d’eux-mêmes et de leur force ou de leur vulnérabilité… ? Voici quelques-unes des questions posées par « Les Prolos », promenade subjective de Marcel Trillat dans la France des usines.
Patrick Jan, 2002
Ce film décrit les mutations du monde ouvrier observées depuis Sochaux- Montbéliard, où Peugeot et ses entreprises de sous-traitance sont en situation de mono employeurs. La logique individualiste et de concurrence prime désormais chez les jeunes ouvriers et prend la place des réflexes de solidarité.

Claude Poupard, Séverine Onfroy, 2002
Documentaire qui raconte la vie des Sauniers et Paludiers des marais salants de l’Atlantique et la magie d’une récolte artisanale restée inchangée depuis près de quinze siècles.

Ariane Doublet, 2001
Un cabinet de vétérinaires en Normandie. Le matin, on soigne les chats et les chiens et on s’étonne de voir le trop plein d’affection qui entoure les animaux de compagnie. L’après midi, visites dans les fermes où rôde le spectre de la vache folle. Une réflexion sur nos rapports avec « les bêtes » au moment où la crise de l’ESB change la façon de voir les choses.
Bénédicte Lienard, 2001
Une part du ciel met en scène la résistance de femmes détenues et d’un groupe d’ouvrières dans une usine.
Hubert Budor, 2001
En 1960, ils avaient 20 ans et pensaient rester travailler à la ferme familiale. Mais les exploitations agricoles dépassées et exsangues devaient s’agrandir ou disparaître.

Profils paysans, chapitre 1 : l’approche
Raymond Depardon, 2001
Le cinéaste-photographe Raymond Depardon propose ici un voyage dans le monde rural.
Andacollo, Chili : l’or et la misère
Jean-Pierre Sanchez, 2001
Sur une musique andine originale et sur fond de paysages arides aux maisons pauvres, Jean-Pierre Sanchez, lui-même petit-fils de mineur, retrace la vie des travailleurs de l’or, mineurs et « laveurs » de Churrumata, près d’Andacollo, au nord-est du Chili.

Jean-Marie Barbe, 2001
Dans les vignes et les vergers de l’Ardèche, le réalisateur a filmé ses voisins ouvriers agricoles, tour à tour vendangeurs, coupeurs de bois et de foin etc…En équilibre précaire, ils oscillent entre désarroi devant la modernité subie et nostalgie du passé.

Jean Marie Bertineau, 2001
En filmant des éleveurs du plateau de Millesvaches, en Limousin, le réalisateur a voulu comprendre si le bonheur et la fierté des éleveurs a-t-il encore un sens à l’ère de la politique agricole commune et de la globalisation ?
Sur les cendres du vieux monde
Laurent Hasse, 2001
Film à la première personne, Sur les cendres du vieux monde raconte avec beaucoup de sincérité les retrouvailles avec sa famille et ses copains d’un enfant du pays qui revient dans sa région natale après être parti étudié. Radiographie d’une véritable faillite, celle d’un univers construit sur le travail. Faillite car de travail, il n’y en a plus, ou de façon intérimaire.
Jean-Pierre Duret, Andrea Santana, 2001
Documentaire sur les petits paysans du Nordeste du Brésil qui se battent pour leur survie économique mais aussi pour préserver la force d’imagination et de recréation de leur culture.

Alain Cavalier, 2000
Les quatre existences sont autant de parties autonomes et sans lien entre elles. Cavalier est attentif aux moindres détails des morceaux de vie qu’il filme. Il est à leur écoute. Et c’est le travail qui représente la tonalité de Vies, le thème central auquel renvoie chacun des personnages.

Peter Watkins, 2000
La Commune de Paris 1871, événement majeur dans les annales du mouvement ouvrier, reste pourtant l’une des pages les plus singulièrement méconnue de l’histoire de France.
Marie-France Collard, 2000
Derrière la compétitivité, se cachent des vies singulières : celles d’ouvriers qui, dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud, en font l’expérience directe. C’est leur parole, leur rencontre, leur vie quotidienne que le film nous propose de suivre.
Quand je dis mon mec est ouvrier agricole, y’a un blanc
Charles Véron, 2000
Du commis de ferme d’hier au technicien agricole d’aujourd’hui, qui sont les salariés agricoles ?
Marie Hélia, 2000
Elles sont encore 500 sardinières à travailler dans la dernière et la plus ancienne conserverie douarnez qui compta plus d’une vingtaine d’usines. Thon, sardine, maquereau, les boîtes défilent : tandis que la caméra observe la routine des chaînes, la cadence et la précision des gestes, jeunes recrues ou ouvrières chevronnées racontent leur quotidien dans ce port de pêche en crise.

Valeria Sarmiento, 1999
Laurence a 20 ans. Elle a commencé ses études de danse à 4 ans et demi. Vie sans histoire dans une ville de Provence (Avignon). Un frère et une sœur. Elle aime la danse, mais elle croit savoir qu’elle ne sera jamais une »grande danseuse ». Après son bac, elle prend la décision de monter à Paris et malgré tout de gagner sa vie comme danseuse. Elle choisit le Moulin Rouge car, comme elle le dit, « c’est un capital français ».

Johan Van der Keuken, 1999
Ce film constitue un objet filmique ludique et expérimental. Les images de plusieurs films de Johan van der Keuken y sont montées de manière rythmée et circulaire pour souligner la répétition et la similitude des gestes qu’elles donnent à voir : les gestes quotidiens d’hommes et de femmes au travail, à travers le monde.
Regards d’enfants sur le siècle en Limousin
Michel Toutain, 1999
Quotidien de nos parents et grands-parents, moments forts de l’histoire, bonheur dans les familles, mémoire du travail à la campagne et à la ville, ce documentaire dévoile des tranches du XXème siècle en Limousin.
Manuel Shapira, 1999
C’est l’hiver. Jacques Duclaux, éleveur en Corrèze, marche silencieusement sur la route qui mène de l’étable à chez lui. Depuis cinquante ans, il parcourt inlassablement ce paysage qu’il a façonné.
Daniel Call, 1999
L’exploitation de l’or dans le sud Limousin est une activité très ancienne, déjà pratiquée du temps des Gaulois.

Frederick Wiseman, 1999
Radiographie d’une petite ville américaine de l’état du Maine à travers l’observation de ses principales institutions et industries.
Andrew Orr, Pierre Bourgeois, 1999
Loin des villes, la campagne vit au jour le jour son inéluctable mutation. En l’espace d’une génération, l’ensemble des repères, des gestes, des comportements familiaux et sociaux ont été bouleversés. Enquête en Bourgogne.
Anthony Cordier, 1999
Ce film trace l’évolution de la perception du travail intellectuel au sein d’une famille ouvrière, grâce aux études et au choix de l’un de ses enfants.
Marc-Antoine Roudil, Sophie Bruneau, 1999
Histoires croisées de quatre situations notariales dans une étude de campagne en Haute-Auvergne.
Ariel Nathan, 1999
À Plozevet, à partir de 1961 et pendant cinq ans, a eu lieu l’une des plus importantes enquêtes ethnologiques menées en France. Quelles traces en reste-t-il aujourd’hui dans la mémoire des habitants ? Ariel Nathan retourne dans ce village plus de 30 ans après et met au jour les malentendus et les manipulations.
Gilles Perret, 1999
En 1972, les trois frères Bertrand prennent tous les risques en construisant une ferme ultra-moderne dans un petit village Haut Savoyard. Presque 30 ans plus tard, l’exploitation est un véritable succès économique, mais le bilan humain est beaucoup plus sévère. En effet, les trois frères sont restés célibataires et cette période peut se résumer en un seul mot : TRAVAIL.
Antony Comino, 1998
Pierre Soury possède le don de sourcier et exerce en Limousin. Le film raconte cette transmission d’un savoir-faire encore méconnu.
Frédéric Letang, 1997
En Amazonie brésilienne, des colons pauvres luttent pour s’installer et défricher un coin de forêt. Ils rejoignent le Mouvement des Sans-Terres et se heurtent aux fazendeiros et à la police militaire.
Jean Timmerman, 1997
En Amazonie brésilienne, la question agraire est plus que jamais d’actualité. La pression des paysans sans terre pour exiger l’application des mesures concernant la réforme agraire est chaque fois plus grande et les oppose aux grands propriétaires terriens des latifundia et aux forces de police.

Marchand, des artistes et des collectionneurs (Un)
Jean-Luc Léon, 1996
En, 1996, après une impressionnante flambée des prix dans le marché mondial de l’art, celui-ci s’effondre. En France, Marianne et Pierre Nahon, connaisseurs du milieu, sont parvenus à ouvrir des galeries dans un contexte sinistré. Jean-Luc Léon a décidé de suivre pendant un an leur parcours, pour mieux comprendre ce milieu très fermé. A travers de nombreux entretiens, il trace un portrait d’un univers où les rivalités et les rapports de forces sont constants…
Michel Naudy, 1996
La désertification massive dont les zones de montagne ont été victimes depuis le début du siècle ont provoqué en fait une déshumanisation de la vie et des paysages.
Nord pour mémoire, avant de le perdre
Isabelle Ingold, 1996
Ce documentaire, composé presque exclusivement d’images d’archives, retrace la mémoire de la mine dans le bassin houiller du Nord-Pas-de-Calais, tout au long de ce siècle.
Aki Kaurismäki, 1996
Juha, propriétaire et fermier qui, malgré l’opposition de sa mère, élève la jeune et pauvre Marja et l’épouse. Une histoire d’amour à trois…

Nestor Makhno, paysan d’Ukraine
Hélène Chatelain, 1996
Peu de cinéastes ont permis un véritable travail d’introspection de l’histoire russe contemporaine, à l’instar d’Hélène Châtelain et Iossif Pasternak…l’occasion d’une réflexion en profondeur sur la Russie passée et présente.

Nicolas Philibert, 1994
La Galerie de Zoologie du Muséum National d’Histoire Naturelle était fermée au public depuis un quart de siècle, laissant dans la pénombre et dans l’oubli des dizaines de milliers d’animaux naturalisés : mammifères, poissons, reptiles, insectes, batraciens, oiseaux, crustacés… Tourné au cours des travaux de sa rénovation, le film raconte la résurrection de ses étranges pensionnaires.

Heddy Honigmann, 1993
Balade sans fin d’un taxi à l’autre dans le Lima des années 90. Tant de monde, si peu de moyens de gagner sa vie, chacun tente sa chance avec son auto au bord de l’effondrement. La vie entière est là résumée et enchantée.
Chaise, la vache et la charrue (La)
Jean Lefaux, 1993
Récit d’une vente aux enchères volontaire à la ferme. Au moment de prendre sa retraite, un couple d’agriculteur de la Sarthe vend aux enchères dans la cour même de la ferme, objets, meubles, outils et bétail. Fête, temps des bilans, rites de passage. Cette vente rassemble crieurs, voisins, acheteurs.
Claude Berri, 1993
Embauché comme mineur à Montsou, dans le Nord de la France, le jeune Etienne Lantier découvre la souffrance d’une population misérable et déshéritée. Gagné aux idées socialistes, il appelle les mécontents à faire la grève et à constituer une caisse de prévoyance. Le mouvement se durcit…
Attention ! les clients sont derrière la porte
Annie Mercier, 1993
Une journée chez Tati à Paris, le plus populaire des grands magasins, du rayon mariage au rayon parfumerie, des caisses au vestiaire, de la cantine à la zone de déchargement. Un bouquet d’images tendres, drôles, incongrues parfois, mais jamais indiscrètes, glanées avec la chaleureuse complicité du personnel et des clients.
Ramona, quand les compteurs s’arrêtent…
Véronique Sanson, Rosy Chumillas, 1993
C’est le récit intimiste d’un drame banal de notre époque : l’éclatement et la désintégration d’une grande entreprise de la région parisienne. Ce drame, inscrit dans la mutation silencieuse qui bouleverse depuis quinze ans le paysage industriel français, est vécu de l’intérieur par deux anciennes ouvrières spécialisées de la Compagnie des compteurs de Montrouge, aujourd’hui démantelée. Ce sont-elles, les réalisatrices du film.
Serge Le Péron, 1992
Histoire singulière d’Augustin Viseux, galibot devenu ingénieur des Houillères du Nord-Pas-de-Calais, à travers un siècle qui a vu l’apogée puis la fin du charbon, au milieu d’un peuple – presqu’une nation – disparu aujourd’hui.
Jean-Louis Comolli, 1992
Jean-Louis Comolli montre le travail de l’un des chefs-cuisiniers les plus talentueux de sa génération, Alain Ducasse au restaurant « Louis XV » de l’hôtel de Paris à Monte Carlo.
Guy Chapouillié, 1992
Un paysage de l’imaginaire consacré aux difficultés de communication que rencontre la plus oubliée des figures paysannes : l’ouvrier agricole.
Jean-Marie Barbe, 1992
Ce film est le portrait d’une épicerie où défile quotidiennement la foule apparemment anonyme des villageois. Écouter ou informer, le rôle central de l’épicerie se dessine au long d’une journée imaginaire rythmée par les allées et venues, les gestes du quotidien et le son incessant du rideau en bois qui annonce l’entrée ou la sortie des clients.
Aucun risque ! Paroles de compagnons
René Baratta, 1991
La façon dont les ouvriers d’un chantier de construction gèrent le risque en permanence.
Jean-Louis Léone, 1991
Portrait d’une famille basque dans un moment crucial de la vie de leur exploitation : la création d’un Groupement d’Exploitation Agricole En Commun (GAEC).
Jean-Claude Poirson, 1991
2004, limite d’exploitation minière de la potasse. Hommage nostalgique aux mineurs, d’origines polonaise, arabe, turque et alsacienne.
Ginette Lavigne, 1991
Dans la famille de la réalisatrice, le kugelhof est une tradition qui se transmet par les filles. La recette a été apportée par la mère, de Roumanie. C’est l’histoire de sa famille que Ginette Lavigne veut ressaisir à travers la confection de ce gâteau.

Denis Gheerbrant, 1991
Corps et décors, paroles et paysages tissent une cartographie sensible d’un pays ignoré des médias : la France telle qu’elle advient.
Samir Abdallah, Raffaele Ventura, Maurizio Lazzarato, Angela Melitopulos, 1990
Avec les ouvriers de Peugeot Sochaux et Mulhouse, les temps présent et passé se mêlent pour mieux comprendre ce qu’a été et ce qu’est devenu cette « classe ouvrière » mythifiée dans les années 60.

Sonia secrétaire en bureautique (Série Travailler à Domicile)
Monique Haicault, 1986
Un portrait de Sonia, secrétaire en bureautique à Aix en Provence, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Colette mécanicienne en maroquinerie (Série Travailler à domicile)
Monique Haicault, 1986
Un portrait de Colette, mécanicienne en maroquinerie dans le Tarn, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Jacqueline dessinatrice cartes IGN (Série Travailler à domicile)
Monique Haicault, 1986
Un portrait de Jacqueline, dessinatrice de cartes IGN à Paris, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Andrée ouvrière pochette surprise (Série Travailler à domicile)
Anna-Célia Kendall, 1986
Un portrait d’Andrée, ouvrière près d’Ambert en Auvergne, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Stéphanie professeure de Taï chi à Paris (Série Travailler à domicile)
Anna-Célia Kendall, 1986
Un portrait de Stéphanie, professeure de Taï chi à Paris, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Yvon traiteur à Paris (Série Travailler à domicile)
Anna-Célia Kendall, 1986
Un portrait d’Yvon, traiteur à Paris, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Cécile et Caroline travailleuses en cellule (Série Travailler à domicile)
Anna-Célia Kendall, 1986
Un portrait de Cécile et Caroline travailleuses en cellule, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Marie-France lunetière (Série Travailler à domicile)
Dominique Gros, 1986
Un portrait de Marie-France, lunetière en Franche-Comté depuis 15 ans, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Dominique kinésithérapeute (Série Travailler à domicile)
Dominique Gros, 1986
Un portrait de Dominique, kinésithérapeute à domicile à Paris, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Patrick sculpteur (Série Travailler à domicile)
Dominique Gros, 1986
Un portrait de Patrick, sculpteur sur pierre, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Montage électronique (Série Travailler à domicile)
Dominique Gros, 1986
Un portrait de Martine et Michel, monteurs en électronique à Évreux, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Gabrielle nourrice (Série Travailler à domicile)
Dominique Gros, 1986
Un portrait de Gabrielle, nourrice, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Andrée tisserande (Série Travailler à domicile)
Dominique Gros, 1986
Un portrait d’Andrée, tisserande à Lyon, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Marcel inventeur-chercheur (Série Travailler à domicile)
Dominique Gros, 1986
Un portrait de Marcel, inventeur-chercheur à Marseille, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Michèle conditionneuse de pièces plastique (Série Travailler à domicile)
François Gonnet, 1986
Un portrait de Michèle, conditionneuse de pièces plastiques dans le Jura, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Joëlle ingénieur-conseil (Série Travailler à domicile)
François Gonnet, 1986
Un portrait de Joëlle, ingénieur-conseil à Marseille, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Thierry artisan du cuir itinérant (Série Travailler à domicile)
François Gonnet, 1986
Un portrait de Thierry, artisan du cuir itinérant, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Claire documentaliste (Série Travailler à domicile)
François Gonnet, 1986
Un portrait de Claire Mascolo, documentaliste à la vidéothèque de production à l’Ina, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Selcuk illustrateur (Série Travailler à domicile)
François Gonnet, 1986
Un portrait de Selcuk, illustrateur, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Annie ouvrière en articles de pêche (Série Travailler à domicile)
François Gonnet, 1986
Un portrait d’Annie, ouvrière en articles de pêche dans l’Allier, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Michel lapidaire (Série travailler à domicile)
François Gonnet, 1986
Un portrait de Michel, lapidaire dans le Jura, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Simone garde-barrière (Série Travailler à domicile)
François Caillat, 1986
Un portrait de Simone, garde-barrière à Tain-L’Hermitage (Drôme), issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Christiane cravatière (Série Travailler à domicile)
François Caillat, 1986
Un portrait de Christiane, cravatière à Saint-Jean-de-Bournay dans l’Isère, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Babette et Jackie mariniers (Série Travailler à domicile)
François Caillat, 1986
Un portrait de Babette et Jackie, mariniers sur la Seine, issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Josée assembleuse de voitures miniatures (Série Travailler à domicile)
François Caillat, 1986
Un portrait issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986. Josée assemble des voitures miniatures chez elle dans l’Isère.

Nancy professeur d’anglais (Série Travailler à domicile)
François Caillat, 1986
Un portrait issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986. Nancy est professeur d’anglais à Paris. Elle donne des cours d’anglais de 30 minutes depuis son domicile par téléphone.

Samy ouvrier à façon (Série Travailler à domicile)
François Caillat, 1986
Samy est ouvrier « à façon » à Paris. Dans son atelier, il explique qu’il a choisit de devenir ouvrier dans la confection après la guerre afin de gagner sa vie et d’éduquer ses enfants. Un portrait issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Josiane brodeuse sur machine (Série Travailler à domicile)
François Caillat, 1986
Portrait de Josiane, brodeuse sur machine dans l’Isère. Elle travaille à domicile et brode de la dentelle sur des pièces de tissu. Un portrait issu de la série « Travailler à domicile », initiée en 1986.

Bill Douglas, 1986
Grande-Bretagne, Dorset, 1834. George Loveless et ses amis, laboureurs à Tolpuddle, sont de plus en plus exploités par les propriétaires terriens, avec la complicité du clergé. Ils s’organisent pour revendiquer des hausses de salaires, et créent en secret la Société Amicale des Laboureurs. Dénoncés par un propriétaire, six d’entre eux sont condamnés à la déportation en Australie. Devenus très populaires et hérauts d’une classe de plus en plus pauvre, ils deviennent les « martyrs de Tolpuddle ».
Dominique Gros, 1986
Chronique de la vie quotidienne des éleveurs de boeufs dans un petit village du Nord Queensland en Australie.
Des femmes maghrébines créent des emplois
Houria Debbab, Nicole Fernandez Ferrer, Houria Ouad, 1986
Portraits de femmes maghrébines qui ont su s’affirmer sur le terrain économique en créant des emplois.

Aubusson, la passion de la tapisserie
Patrick Cazals, 1985
Bourgade ancrée au cœur du Limousin, Aubusson est depuis des siècles la capitale mondiale de la tapisserie de basse-lisse. Le savoir-faire de ses artisans a permis à cette ville d’acquérir une notoriété lui permettant de travailler pour les grandes institutions, tel le Mobilier National et les commandes publiques.

Jean-Claude Riga, 1984
Entre le coucher du soleil et le lever du jour, les hommes de la pause de nuit vivent au rythme lourd de la combustion du coke. Le four à coke, c’est un peu le ventre de l’usine sidérurgique. Autour de lui, les hommes travaillent, sommeillent… s’activent à nouveau. Des images volées à l’oubli dans un lieu où le rapport archaïque entre l’homme et les éléments existe encore aujourd’hui.
Carole Roussopoulos, Claude Vauclare, 1984
Des conchylicultrices du bassin de Marennes-Oléron (Charente-Maritime) témoignent de leurs conditions de vie et de travail.
Georges Rouquier, 1983
A Biquefarre, petit domaine situé près de Farrebique, 40 ans ont presque passé et le monde rural, à grands renforts d’investissements coûteux, a connu de véritables transformations. Acquérir encore et toujours plus de terre est devenu primordial pour rentabiliser les efforts financiers consentis. Justement, Raoul, le propriétaire de Biquefarre souhaite vendre ses 10 ha de terre. Ceux de Farrebique décident alors de se porter acquéreurs…
Carole Roussopoulos, 1982
Considérées comme étant sans professions alors qu’elles travaillent sans relâche, des femmes d’agriculteurs revendiquent leur statut d’agricultrice.

Grand paysage d’Alexis Droeven (Le)
Jean-Jacques Andrien, 1981
Cette œuvre riche, intense, authentique et sobre, évoque l’histoire d’un jeune homme confronté à la mort de son père agriculteur, sur fond de guerre linguistique entre Wallons et Flamands, ainsi que d’inquiétude sur l’avenir du métier.
Ceux qui se souviennent : Tout va très bien… (1936-1939)
Hubert Knapp, 1981
Émission qui évoque l’histoire du début siècle par ceux qui l’ont vécue, divisée en deux parties : avant 1936 et 1936-1939.
Manu Bonmariage, 1980
Chronique d’un conflit dans une petite entreprise de mécanique de Wallonie : les ouvriers, le patron et ses fils, les employés de bureau.
Jean-Daniel Pollet, 1979
Loin, très loin, une forge, une fonderie, fragile, vieille, ancienne comme une personne très âgée mais encore se tenant droit. Forge datant de 1876.
Patrick Brunie, 1979
Témoignage sur les conditions de vie et de travail dans les milieux populaires, ce documentaire se veut aussi une réflexion sur l’intégration de l’homme à son environnement urbain.
Iles du Cap Vert Indépendantes (Les) (sous- titre: La coopérative agricole de Warzea de Santana)
Gunter Heidrich, Sophie Kotanyi, Tamara Wyss, 1978
Le difficile combat des membres d’une coopérative de paysans au Cap Vert.

Souleymane Cissé, 1978
Un jeune ingénieur, Balla Traoré, arrive d’Europe et essaie d’apporter des transformations dans l’usine de tissage dont il assure le fonctionnement.
Luce Guilbault, 1978
Le film se présente comme un grand 24 heures. Plusieurs femmes (et quelques hommes) expliquent les grandeurs et les misères des tâches domestiques non rétribuées.

Ermanno Olmi, 1978
Chronique détaillée et minutieuse de l’histoire de cinq familles de métayers vivant dans une ferme lombarde à la fin du siècle dernier.
Flacky et Camarades - Le Cheval de fer
Marie-Jo Aiassa, Pierre Gurgand, Aaron Sievers, 1978
Dans l’équipe, certains tiennent pour la première fois une caméra, pour tenter d’émulsionner avant qu’elle ne disparaisse, l’histoire des houillères. Dans les décombres de béton et de métal emmêlés, la fragilité des images, entre surexposition, flous et filages, fait surgir l’humain comme une apparition…
Jean-Claude Bringuier, 1978
En 1978, Jean-Claude Bringuier a tourné quatre films pour cette série en forme de témoignage sur la vie des paysans. De ces paroles, il ressort un portrait marquant, celui de Léonce Chaleil réalisé dans le film La terre.

Raymond Depardon, 1977
1977, Claude Perdriel, directeur du Nouvel Observateur, décide de lancer un quotidien d’information : « Le Matin de Paris ». Raymond Depardon s’immerge au coeur d’une rédaction en ébullition qui prépare les essais avant parution du premier numéro du journal. Un document passionnant sur la presse dans les années 70.
Omar Amiralay, 1977
Produit par la Télévision Syrienne, ce film n’a jamais été diffusé. Il s’attache à décrire une exploitation agricole encouragée par le gouvernement à l’élevage de poules. Mais ce projet de réforme agraire échoue, et ce sont les paysans qui s’emparent de la caméra pour porter leurs doléances.
Georges Rouquier, 1976
Tourné en six jours et ne dépassant pas une demi-heure, le film est une reconstruction ; tout y a été mis en scène à partir de fragments de réalités multiples. […] Il en résulte un film remarquablement construit qui s’articule autour de trois thèmes : l’homme, l’histoire et le métier.
Barbara Kopple, 1976
Une grève de mineurs en 1973, dans le comté de Harlan, Kentucky, qui fut déjà, dans les années trente, le théâtre d’évènements sanglants liés à la répression. Barbara Kopple s’installa sur les lieux et, pendant treize mois, filma tout.
Sornaga Zelenka, 1975
Les paysans portugais au temps de la campagne de dynamisation culturelle du M.F.A. (Mouvement des Forces Armées). « Il ne s’agissait pas pour nous de faire un film pour une organisation politique, mais de communiquer une série d’expériences importantes et de contribuer à l’ouverture d’un débat sur le Portugal. »
Gaby Glissant, 1975
Le prolétariat agricole et industriel guadeloupéen en lutte contre les monopoles étrangers.
, 1975
Les conditions de travail des poseurs de câbles téléphoniques dans les égouts.
Armand Chartier, 1975
Ce film montre bien comment il est possible de conjuguer féminité, modernité et travail agricole, loin des clichés de la paysanne introvertie.
Dominique Bloch, Isabelle Lévy, Philippe Haudiquet, 1974
Pendant dix ans, le refus obstiné des paysans du plateau du Larzac devant l’extension du camp militaire. « Des moutons, pas des canons ».
Vie quotidienne dans un village syrien (La)
Omar Amiralay, 1974
Le film dévoile le contraste violent entre le discours officiel sur la réforme agraire et la réalité des paysans abandonnés face aux propriétaires féodaux.
Il pleut toujours où c’est mouillé
Jean-Daniel Simon, 1974
L’approche des élections législatives enfièvre la population d’un petit village du Lot-et-Garonne, où vit André jeune agriculteur qui se refuse à prendre parti. Pour lui et sa femme Marianne les priorités sont ailleurs. La petite exploitation ne rapporte guère : les dettes s’accumulent, le vieux tracteur rend l’âme et les démarches engagées auprès du Crédit Agricole sont vaines. Dans ce cadre comment aborder les moissons qui approchent ?
Bernard Gesbert, 1974
Un tableau de la vie rurale en Haute Corrèze au début des années 70. Les petites exploitations tentent de survivre tant bien que mal, et s’inventent de nouveaux modes de gestion : les GAEC.
Groupe Medvekine de Sochaux, Bruno Muel, 1974
Une descente aux enfers : la chaîne chez Peugeot.
BZH, 1973
Les problèmes que peut rencontrer une femme agricultrice : la répartition des tâches, les responsabilités, la famille, les loisirs.

Louis Malle, 1972
Un regard insistant sur les conditions de travail à la chaîne dans une usine d’automobiles.

Claude Feraldo, 1971
L’histoire d’une famille prolétaire et paresseuse à l’origine de l’appellation de la ‘bof génération’.
Jean-Dominique Lajoux, 1971
Portrait de Laurent Girbal et de sa soeur Joséphine, derniers habitants des Fajoux, un hameau isolé de l’Aubrac.
Film-essai sur le barrage de l’Euphrate
Omar Amiralay, 1970
Grandeur du chantier et audace des ouvriers : dans le désert, paysans et pasteurs se battent contre la sécheresse. Le barrage, c’est l’avenir.
Groupe Medvekine de Sochaux, 1970
En juin 1968, après vingt-deux jours de grève, la police investit les usines Peugeot de Sochaux. Une sanglante répression s’ensuit qui fait deux morts et cent cinquante blessés. Pour commémorer l’anniversaire du massacre, des témoins, réunis au Centre culturel du comité d’entreprise de Clermoulin, se souviennent.
Réalisation collective, 1969
Les conditions de vie et de travail de jeunes ouvriers de l’usine De Wendel.
Jacques Loiseleux, 1969
En mai 1970, à Avessac, en Loire-Atlantique, le C.D.J.A. et la F.N.S.E.A. deux syndicats d’exploitants agricoles décident d’engager une action de masse. C’est le film de cette exemplaire journée, illustrant l’action syndicale en milieu paysan.
Michel Brault, Annie Tresgot, 1968
En 1968, Michel Brault tourne avec Annie Tresgot {Les Enfants de Néant}, film commandité par les usines Citroën pour montrer la grande mutation du monde paysan.
Groupe Medvedkine de Besançon, 1967
Manuela est avant tout un divertissement, une façon de passer un dimanche de grève dans la bonne humeur avec un appareil photo et un magnétophone.
Jean-Michel Barjol, 1967
Documentaire retraçant les différentes situations des immigrés turcs en Belgique travaillant dans les mines dans les années 60 avec une voix off entre poésie et austérité.
Jean-Dominique Lajoux, 1967
Portrait de Jules Cabassut, ancien forgeron du village des Hermaux, en Lozère.
Jacques Krier, 1967
Reportage sur les femmes de ménage qui, à l’aube, nettoient les bureaux, les cafés ou les grands magasins.

Jean-Dominique Lajoux, 1966
En Aubrac, au début du XXe siècle, chaque pâturage avait son buron, sorte de fromagerie où une équipe vivait et travaillait pendant les quatre mois et demi de l’estive. Le film retrace l’histoire de la vie laborieuse de Firmin, l’un des derniers buronniers de l’Aubrac.
Jean-Daniel Pollet, Étienne Lalou, 1966
La pêche à la morue, le traitement du poisson, la vie des pêcheurs à bord du chalutier moderne « Le Pierre Vidal » .
Jean-Dominique Lajoux, 1966
Exclusivement consacré aux gestes du battage, ce film montre un véritable ballet, cadencé par les frappes des fléaux sur le tapis de seigle recouvrant l’aire à battre.
François Reichenbach, 1964
Loué est le type moyen de gros bourg à la fois centre de communications et centre commercial. L’instituteur du village, véritable chef d’orchestre de l’harmonie municipale, commente les petits évènements de la vie rurale qui dépeignent la vie d’un village au début des années 60.

Yves Allégret, 1963
Embauché comme mineur à Montsou, dans le Nord de la France, le jeune Etienne Lantier découvre la souffrance d’une population misérable et déshéritée. Gagné aux idées socialistes, il appelle les mécontents à faire la grève et à constituer une caisse de prévoyance. Le mouvement se durcit…
Nelson Pereira dos Santos, 1963
L’âpre lutte pour la survie d’une famille paysanne du nord-est du Brésil, à la fois aux prises avec la sécheresse et les abus de pouvoir des autorités.

Michel Brault, Pierre Perrault, 1962
Documentaire poétique et ethnographique sur la vie des habitants de l’Isle-aux-Coudres rendue d’abord par une langue, verte et dure, toujours éloquente, puis par la légendaire pêche au marsouin, travail en mer gouverné par la lune et les marées. Un véritable chef-d’œuvre du cinéma direct.
Jacques Krier, 1962
Jacques Krier et Aimée Lemercier suivent la journée d’un chef aiguilleur à Saint-Lazare et de sa famille
Mario Ruspoli, 1962
Cratères, causses, cavernes. La Lozère : le plus réussi des pays désolés, admirable en carte postale, comme tous les enfers refroidis. Sur cette terre vaine, peuplée mais pas habitée, une poignée d’hommes s’est accroché.
Robert Dhéry, 1961
En achetant pour 500 francs une superbe voiture américaine, Marcel, ouvrier en usine, a fait l’affaire de sa vie. Cette « belle américaine » va néanmoins lui causer de nombreux déboires…
Italie n’est pas un Pays pauvre (L’)
Joris Ivens, 1960
Un autre film sur le progrès industriel. Commandé par Enrico Mattei, chef de la compagnie pétrolière italienne ENI, ce film devait montrer les avantages de la récupération de pétrole…
Manoel De Oliveira, 1959
Dans ce film produit pour la Fédération Nationale des Industriels Minotiers, Manoel de Oliveira décrit toutes les étapes de la fabrication du pain.
Jacques Krier, 1959
Dans la Creuse, le petit hameau de Meynac compte trois maisons, trois exploitations. Jacques Krier vient à la rencontre de ces trois familles et les suit dans leur vie quotidienne.
Vittorio De Seta, 1958
Vittorio De Seta a réalisé, en couleur et en cinémascope, à partir de 1954, un ensemble de onze documentaires, en Sicile et en Sardaigne, dont la caractéristique principale est l’absence de tout commentaire, verbal ou musical.
Famille de paysans : danger en pays chartrain
Jacques Krier, 1958
Dans ce reportage, 6ème épisode de la collection A la découverte des français diffusé en 1958, Jacques Krier part à la rencontre de la famille Morizeau.
Joris Ivens, 1957
Joris Ivens eut une longue carrière d’artiste militant mais ne renonça jamais au regard poétique qu’il aimait porter sur les choses.
Mario Ruspoli, 1956
Un film sur les derniers pêcheurs de baleine au harpon, une pratique que l’on pensait alors révolue depuis longtemps.

Vittorio De Seta, 1955
Le centre de la Sicile regorge de mines de soufre. À cinq cents mètres sous le niveau du sol, à peine protégés, mal équipés, les mineurs s’épuisent et souffrent pour l’extraire des entrailles de la terre. Parfois les galeries se mettent à gronder et leurs gestes se suspendent.
Jacques Demy, 1955
Premier film de Jacques Demy, « Le Sabotier du Val de Loire » décrit la fabrication de sabots telle que la pratiquait encore un vieil artisan en 1956.
Vittorio De Seta, 1955
Contadini del mare montre la pêche au thon à travers la méthode particulière utilisée en Sicile.
Joris Ivens, 1954
Ce documentaire prend pour thème six grands fleuves : Mississipi, Amazone, Gange, Nil, Yang Tsé, Volga et développe – par l’utilisation du montage parallèle – la problématique mondiale du travail des hommes, leur exploitation, colonisation, la nécessité pour eux de s’unir.
Andrzej Munk, 1953
Hommage aux cheminots qui font tout leur possible pour qu’un train fasse le trajet d’une mine de charbon dans les montagnes du sud de la Pologne à un port de la côte nord. Grâce à eux, en dépit des difficultés du parcours, le train arrivera à l’heure.
Armand Chartier, 1952
Tourné en pleine modernisation agricole d’après guerre, un film qui montre les difficultés et le rôle moteur des femmes dans la volonté d’innovation en milieu rural.
Bertrand Dunoyer, 1952
En terre limousine, l’action des paysans contre la faiblesse des prix de la viande à la vente.
Francesco Maselli, 1952
A Secinaro, dans les Abruzzes, les hommes se lèvent tôt et descendent travailler à Rome, où leur cri résonne dans les rues. On a besoin d’eux, mais au fond, qui sont ces réparateurs de parapluies ?
Henri Fabiani, 1952
Film commandité par Les Charbonnages de France. Un groupe d’apprentis mineurs reçoit le baptême du " fond " dans les mines de Lorraine, à plus de 700 mètres sous terre.
Jean Rouch, 1951
En 1951, 21 « grands pêcheurs » Sorko se rassemblent sous la direction du chef Oumarou pour lutter contre les hippopotames sur le grand fleuve du Niger. Pendant plusieurs mois, Jean Rouch suit ces pêcheurs avec sa caméra d’ethnologue-cinéaste.
Georges Rouquier, 1949
Poursuivant son admirable série des métiers, Georges Rouquier, assisté de Pierre Gout.
Louis Daquin, 1949
Un jeune ingénieur nouvellement nommé dans une mine du Nord s’oppose aux méthodes autoritaires de son supérieur.
Dimitri Kirsanoff, 1949
L’aventure de Raymonde commence le plus banalement du monde : elle abandonne son village, ses parents et son fiancé François pour fuir sa condition paysanne.
Film collectif sous la direction de Louis Daquin, 1948
Automne 1948 : des techniciens et des travailleurs de l’industrie du film CGT réalisent bénévolement un document sur la grande grève des mineurs et sa violente répression. La force des images et du commentaire transmet bien l’intensité de cette lutte.
Yannick Bellon, 1948
Dans une ferme ingrate située sur l’île de Béniguet, au large de la pointe du Finistère, vivent un couple avec une petite fille qui récoltent le goémon noir, riche en iode. La réalisatrice fait trois voyages entre 1945 et 1947 pour filmer l’âpreté du travail de ces hommes et de cette femme sur cette île.
Armand Chartier, Edmond Floury, 1947
Un film au discours didactique visant à éclairer des bienfaits de la mécanisation.
Georges Rouquier, 1945
La chronique d’une famille de paysans aveyronnais au rythme des quatre saisons.
Edouard Rombeau, Jean Piat, 1945
Entre les deux guerres, le monde ouvrier et le monde paysan n’ont pas à supporter les mêmes privations.
Georges Rouquier, 1943
En 1942, il y avait encore des milliers de charrons en France qui travaillaient à la réparation de véhicules à traction animale mais surtout à la fabrication de roues.
Georges Rouquier, 1942
Les gestes du tonnelier dans son travail n’ont guère changé depuis les temps les plus reculés ; avec une étonnante simplicité de moyen, une grande économie d’images, l’auteur nous montre un travailleur et son ouvrage.
Robert J. Flaherty, 1942
Sur un texte de Robert Flaherty, des images désolantes d’un sud des États-Unis qui voit sa terre, autrefois riche, s’appauvrir et devenir désert.
Électrification de la Terre (L’)
Joris Ivens, 1940
Les changements apportés par l’électrification d’une zone rurale à travers le portrait d’une famille d’agriculteurs de l’Ohio.
Humphrey Jennings, 1939
« C’est dans leur temps libre que les gens peuvent être le plus eux-mêmes. " Quand le hurlement de la sirène ne les appelle pas à l’usine, les ouvriers s’adonnent aux loisirs favoris des travailleurs dans la Grande-Bretagne de l’immédiate avant-guerre : chorale ou fanfare, élevage de pigeons voyageurs, sports d’équipe…
Boris Peskine, 1938
Après avoir relaté l’histoire de l’invention du chemin de fer, de l’invention de la machine à vapeur jusqu’à la naissance de l’autorail et de l’énergie électrique, puis l’importance du chemin de fer, dans la naissance des échanges, ce film est avant tout un hymne au travail des cheminots.
L’équipe technique de la société La Marseillaise, 1938
Durant l’été 1938, naquit l’idée de réaliser un magazine d’actualités populaires. Un seul numéro vit le jour.
Joris Ivens, 1937
Le film de Joris Ivens se déroule sur deux plans : d’une part la guerre et d’autre part, les paysans qui font tout pour assurer ces récoltes qui permettront aux Madrilènes de manger, aux combattants de continuer la lutte.
Basil Wright, Harry Watt, 1936
Night Mail a des origines modestes : un film pour expliquer aux employés de poste comment le transport du courrier entre Londres et l’Écosse a fonctionné.
Robert J. Flaherty, 1934
La vie quotidienne d’une famille de pécheurs vivant sur une île de l’archipel d’Aran, au large de l’Irlande.

Alexandre Medvedkine, 1934
Le bonheur, c’est l’histoire d’un paysan naïf à la recherche du bonheur, qui finit par le trouver, après bien des vicissitudes, en rejoignant un kolkhoze. Film muet mythique, au ton comique chaplinesque, Le Bonheur a été salué lors de sa sortie par les plus grands maîtres.

Joris Ivens, Henri Storck, 1933
Documentaire militant qui explore longuement la misère des mineurs, la sauvagerie de l’exploitation ouvrière au Borinage en cette époque, les conditions de vie difficiles des ouvriers de la houille, leurs maladies physiques…
Joris Ivens, 1932
Film de commande, réalisé pour démontrer l’importance de la créosote - huile obtenue à partir des produits de distillation du coke - dans la conservation du bois.

Enthousiasme, la symphonie du Donbass
Dziga Vertov, 1931
Un documenatire qui dépeint la situation générale du pays au lendemain de la révolution russe. Le travail sur le son évoque la descente au coeur de la matière par le ralenti sonore de la sirène qui rythme la vie des ouvriers.
Robert J. Flaherty, 1931
Flaherty promène sa caméra dans la campagne anglaise, le long des fleuves et au bord de mer autant que dans les paysages industriels, mines et usines de verre ou d’acier. Il réalise ainsi un hommage au savoir-faire des ouvriers britanniques, savoir-faire indispensable à l’industrie contemporaine.
Joris Ivens, 1931
« Philips Radio », baptisé « Symphonie industrielle » par les Français, est à la fois un éloge au progrès technologique et une démonstration de la monotonie du travail à la chaîne.
Albert Mourlan, 1930
Une lettre adressée à M. Dubois, à Saint-Véran, dans les Hautes-Alpes, sert de point de départ pour suivre l’itinéraire d’une lettre à travers la France.
Joris Ivens, 1929
Ce film destiné à aider à la campagne de recrutement des travailleurs du bâtiment occupés à la construction de routes, de digues, d’immeubles sur pilotis et à l’assèchement du Zuiderzee

Alexandre Dovjenko, 1929
Réduit à sa trame, La Terre raconte la collectivisation de la terre ukrainienne à travers le destin d’un jeune communiste. Un chef-d’oeuvre du cinéma russe.
David Wark Griffith, 1909
Le film A Corner in Wheat est un court métrage réalisé par D. W. Griffith en novembre 1909 d’après une adaptation d’un roman contemporain (1903) de Frank Norris, The Pit.
, 1908
Un mariage traditionnel en Bretagne.Un mariage traditionnel en Bretagne.
Auguste Lumière, Louis Lumière, 1895
Considéré comme le premier film de l’histoire du cinéma, il montre des ouvriers sortant de l’usine.

Prolétaires de la mer (Les) (Cinq colonnes à la une)
François Ribadeau, Robert Higgins, Roger Louis, 196
Après trois semaines de grève, les marins ont repris la mer à bord du chalutier Flandre-Bretagne. L’équipe a suivi une marée, c’est-à-dire une campagne de pêche de 15 jours, puis la vie des hommes à terre, qui passent trois jours par mois dans leur famille, tout cela pour un salaire misérable.
Ce film a été realisé sur la base de mémoires d’enfance. Il évoque la vie quotidienne sous l’occupation (1943-1944) dans une famille où le grand-père est « courtier en produits du sol », à la campagne, en Corrèze.
Bruno Dumont, 148 mn
L’histoire d’un homme simple, jeune, qui se sait peu et espère en chacun de nous. Lieutenant de police Pharaon De Winter. L’histoire de sa vie naïve. Voici son sacrifice…
Groupe Medvedkine de Besançon, 1969-1970
La lutte de classes existe à l’échelle mondiale. Partout la classe dirigeante s’invente de nouveaux masques pour survivre. En France le dernier en date s’appelle nouvelle société. Nous n’y croyons pas. Nous n’en voulons pas. La société nouvelle nous la bâtirons sans eux, contre eux, avec vous.
Gérard Delahaye, Jean-Louis Mahé, 1987-1998
Montage de différents documents(séquences et photos d’archives, dessins, schémas, films de l’époque) pour appréhender sans difficulté les transformations successives du monde rural français ces cent dernières années.

Alain Cavalier, 1988;1991
24 magnifiques portraits de femmes. Chacun a pour but d’archiver le travail manuel féminin. C’est l’histoire d’une rencontre, un recueil de souvenirs, la mémoire d’une époque.