Maudite soit la guerre

En 1918, sur le plateau de Millevaches, près de la moitié des hommes jeunes sont portés disparus. Versés dans l’artillerie, les paysans creusois ont payé à la guerre un tribut parmi les plus lourds de France. Ainsi, dans ce Limousin qui, dès 1914, était l’une des régions les plus pacifistes du pays, et où les idées de Jaurès trouvaient un large écho, la guerre est devenue synonyme de déclin de la vie locale et d’injustice. La révolte qui s’exprime à travers le monument aux morts de Gentioux, dans un geste qui restera unique, traduit ces faits et est une expression de l’humanisme universel. L’inscription gravée dans la pierre l’a hissé au rang de symbole : « Maudite soit la guerre ».