Journée particulière (Une) (Una giornata particolare)
Un film de Ettore Scola
• 1977 • Italie • Fiction • Prise de vue réelle • 55 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma
• Scénario : Ettore Scola, Ruggero Maccari, Maurizio Costanzo • Image : Pasqualino De Santis • Montage : Raimondo Crociani • Musique originale : Armando Trovajoli
• Distribution artistique : Sophia Loren, Marcello Mastroianni, John Vernon, Francoise Berd, Nicole Magny, Patrizia Basso
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Dernière mise à jour : 18 juin 2012
A Rome le 6 mai 1938. Alors que tous les habitants de l’immeuble assistent au défilé du Duce Mussolini et d’Hitler, une mère de famille nombreuse et un homosexuel se rencontrent. Oeuvre d’une extrême richesse qui à travers deux anodins citoyens, décrypte les sombres méandres du fascisme…
Film politique, « Une journée particulière » s’attaque aussi à l’Italie des années 70, une Italie « où rien ne fonctionne, et dont beaucoup sont exclus. Jamais peut-être la condition d’une femme et d’un marginal dans une situation historique donnée n’a été décrite avec tant de justesse, de délicatesse et d’émotion.
Après « Affreux, Sales et méchants » qui obtient le prix de la mise en scène au festival de Cannes en 1976, « Une journée particulière » confirme en 1977 la présence de Scola sur La Croisette. Le film, rappelons-le, faillit même obtenir la palme d’or.
La presse est unanime. Quotidiens et hebdomadaires rivalisent d’éloges et soulignent notamment l’extraordinaire interprétation de Sophia Loren et de Marcello Mastroianni. Lors de la sortie en salles, les avis enthousiastes se multiplient.
A titre d’exemple, on peut lire sous la plume de Michel Grisolia dans Le Nouvel Observateur : “ Qui aurait cru que le chroniqueur sentimental de « Nous nous sommes tant aimés », le polémiste grinçant D’« Affreux, Sales et méchants » signerait l’un des plus beaux films, amer, bouleversant et tragique, du cinéma italien ?
Dans le huis clos d’un décor admirable (un immeuble populaire de l’ère mussolinienne déserté par ses habitants partis acclamer le Führer qui arrive à Rome, en mai 1938), une ménagère humiliée, aliénée, ignorante, soumise à son mari comme aux diktats du Duce, prend un instant conscience de son identité, de ses droits en compagnie d’un journaliste solitaire, exclu lui aussi mais pour d’autres raisons, avant de retomber dans l’avilissement quotidien. En fond sonore, hystérique, omniprésente : la voix du fascisme. Jamais peut-être la condition d’une femme et d’un marginal dans une situation historique donnée n’a été décrite avec tant de justesse, de délicatesse et d’émotion.”
Le film dans la Base cinéma & société
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