Mohamed Chouikh, un cinéaste
Un film de Larbi Benchiha
• 2008 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 26 min
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Dernière mise à jour : 29 décembre 2011
L’esthétique cinématographique de Mohamed Chouikh relève de l’archéologie sociale. Chacun de ses scénarii est une fouille dans la mémoire collective, chacun de ses films est une exposition de fragments de l’histoire des algériens au regard de leur présent. Pour autant, Chouikh n’est pas un cinéaste passéiste. Au contraire, son cinéma est visionnaire, il balise le futur et donne du relief au présent. Chouikh est un poète rebelle et un conteur. Ses films exaltent la terre et le feu, l’histoire et la politique, la fête et le drame, les pleurs et le rire… Un cinéma exutoire pour un peuple en manque de repères. Il analyse et il montre, il révèle et il décrit, plutôt que de donner des réponses. Repères temporels, les films de Chouikh utilisent les richesses d’une langue allégorique, permettant ainsi aux algériens une immersion dans l’histoire ancienne et les légendes pour prendre conscience du présent, une esthétique visionnaire, comme une longue vue vers un futur aux contours troubles et aux couleurs indéfinies.
La grande subtilité du cinéma de Chouikh réside dans cet art qui consiste à hypnotiser le spectateur en lui ouvrant les yeux pour que le regard fasse sens.
Ses films constituent une fresque impressionniste, qui, par petites touches, dépeint la société algérienne. A chaque fois que je regarde l’un de ses films, je suis frappé par la force évocatrice des dysfonctionnements sociétaux et de l’archaïsme de la société algérienne.
(source : Larbi Benchicha)
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