Éclats (Les). Ma gueule, ma révolte, mon nom
Un film de Sylvain George
• 2011 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 84 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VF
• Scénario : Sylvain George • Image : Sylvain George • Son : Sylvain George • Montage : Sylvain George
- Producteur :
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Dernière mise à jour : 26 février 2024
Éclats de voix, éclats de rire, éclats de rage ; bribes de mots, d’images et de mémoire ; paroles du proche et du lointain, d’hier et d’aujourd’hui, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Europe ; maladies disparues, mains de métal, souffle du vent, geste du soleil au couchant, reflets rouge-sang ; rafles policières, cortèges guerriers, cour d’injustice… Pour une cartographie de la violence infligée aux personnes migrantes, de la répétition du geste colonial et du caractère inacceptable du “monde comme il va”.
Présentation de la Cimade - Festival Migrants’Scène
« Il y a d’abord les traces des migrants filmées dans Calais. La caméra glisse dans la rue, dans la forêt, sur les rails, sur le port au son d’un harmonica. Un pantalon sèche sur une grille, un car de CRS tourne dans la ville, une décision de rejet de demande d’asile finit de se détremper sous la pluie. Une boîte de sardine, un tesson de bouteille gisent abandonnés.
Pourtant, il ne s’agit pas d’un énième film qui figerait les migrants dans un rôle déjà calibré d’âme errante de nos villes. Quand la caméra dévoile en plans large la vie de ces personnes, elle montre la construction infinie de stratégies pour tenir, se maintenir en vie, guetter sans cesse la juste conjonction des facteurs, le moment propice pour passer la balustrade, rentrer dans le bateau, se glisser sous un camion. Les migrants sont les sur-vivants, les plus-vivants. Et voici que la caméra se rapproche. La discussion avec ces jeunes gens est tranquille, elle prend le temps de la parole. Un groupe afghan nous délivre une analyse géopolitique longue, douloureuse et documentée. Un migrant africain raconte sa traversée et son sauvetage en méditerranée pour conclure, en répétant comme pour lui-même, que “la migration, c’est bien, mais c’est dur“. Face à lui, un autre homme ne veut plus rien raconter. Sa douleur et sa colère, attisées par le témoignage, semblent immenses. Il lui semble que tout ça se sait déjà, et en vain, pour lui qui a le sentiment d’avoir, même vivant, perdu sa vie. »
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