Filmer Calais
Sélection réalisée en : mai 2017 (mise à jour : juillet 2018)
Nous profitons de la soirée de projections-rencontres qui se tient le 6 juin 2017 au Musée national de l’histoire de l’immigration autour du thème « Filmer Calais » pour vous proposer une sélection de films sur ce sujet.
Que veut dire aujourd’hui filmer Calais ? Et comment filmer ? À l’opposé des images, nombreuses, véhiculées dans les médias, il ne s’agit pas ici de faire des « films sur… » , mais de faire des « films avec… ». Ce qui signifie un temps long de présence pour le cinéaste, un rapport de confiance avec les personnes filmées, les accompagenr dans leur quotidien, dans leurs tentatives de traverser la Manche, dans leur espoirs et désespoir, filmer les interventions policières, filmer aussi les médias, comme le fait Sylvain George par exemple.
Dans cette sélection, autant de films que de regards de cinéastes : certains films ont été tournés pendant plusieurs années, d’autres sur un temps plus restreint. Certains réalisateurs ressentent le besoin de poser des textes sur les images, alors que d’autres, comme Nathalie Loubeyre, prennent le parti de ne mettre aucune parole sur leurs images. Certains choisissent aussi de filmer en noir et blanc…
Bref, chaque film traduit une manière personnelle de filmer Calais…
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Paris de Porte d’Aubervilliers
Payam Maleki Meighani, 2020
La vie des réfugiés dans un campement au Nord de Paris.
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Arthur Levivier, 2018
Arthur Levivier a rencontré les exilés à Calais pendant et après le démantèlement de la « jungle ». Durant plus d’un an, il a parlé avec des hommes et des femmes d’origine soudanaise, afghane, éthiopienne, érythréenne, mais aussi des habitants de Calais. Surtout, il a filmé ce que les médias mainstream ne montrent jamais : les violences policières, les injustices… et la force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.
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Annabelle Amoros, 2016
Dans cette vidéo, Calais prend l’allure d’un film de science-fiction, où le contrôle est omniprésent, visible ou invisible, quadrillant la ville, les quartiers, les rues, et tout qui s’y passe.
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Jean-Gabriel Périot, 2016
Une minute Lumière à Calais.
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Jérémie Reichenbach, 2016
Le film dénonce la violence de l’Etat dans les brumes et le froid du campement de Calais. Avec poésie et douceur, il évoque les solidarités existantes, et les voix des migrants se mêlent aux images de la « jungle ».
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Yolande Moreau, 2016
Yolande Moreau a passé une dizaine de jours dans les jungles de Calais et de Grande-Synthe en janvier 2016, et elle en revient avec un film témoignage dans lequel alternent les interviews réalisées sur le « terrain » avec les textes écrits par Laurent Gaudé et lu par l’actrice et réalisatrice.
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Éclats (Les). Ma gueule, ma révolte, mon nom
Sylvain George, 2011
Pour une cartographie de la violence infligée aux personnes migrantes, de la répétition du geste colonial et du caractère inacceptable du “monde comme il va”.
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Qu’ils reposent en révolte (Des figures de guerre)
Sylvain George, 2010
Ce documentaire traite sur une durée de trois ans (2007-2010), de la situation des personnes migrantes à Calais.
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Nathalie Loubeyre, 2008
Ils sont Afghans, Iraquiens, Kurdes, Palestiniens, Erythréens, Somaliens, Soudanais… Ils ont fui la guerre, les massacres, l’insécurité, la misère. Six ans après la fermeture de Sangatte, ils sont toujours aussi nombreux à tenter de passer en Grande-Bretagne.
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Delphine Deloget, 2007
Ce documentaire est une plongée dans l’errance et l’attente à Calais de Chafik, Aron, Abraham, Henok et Ermias, des jeunes réfugiés qui tentent de passer illégalement en Angleterre.
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Laura Waddington, 2004
En 2002, Laura Waddington a passé plusieurs mois dans les champs autour du camp de la Croix-Rouge à Sangatte avec des réfugiés afghans et irakiens qui essayaient de traverser le tunnel sous la Manche pour rejoindre l’Angleterre.
Pour aller plus loin
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Soirée Filmer Calais au Musée national de l’histoire de l’immigration, 6 juin 2017
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Article Calais. Qu’est-ce que filmer la barbarie, « ici et maintenant » ?, par Jacques Lemière, à propos du film de Sylvain George Qu’ils reposent en révolte.
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Tribune de Nicolas Klotz , Cinéaste : Calais : pour en finir avec la communication chloroforme, 6 février 2016.