Bienvenue chez Saverio

Dans le sud de l’Italie, au bas de monts pentus qui dévalent vers la mer, Saverio garde une centaine de chèvres et deux chevaux. À 46 ans, malgré ses dehors sauvages, il sait faire partager son amour de la terre, des amis et de l’humanité. Au cœur de son troupeau, il se sent comme en sécurité et remercie ses animaux d’être son pain quotidien: " Les prix sont de plus en plus dérisoires. On ne peut plus vivre de ce métier aujourd’hui et si cela continue on aura tous disparu un jour. »

Mais comme Saverio doit continuer à vivre et à manger, il s’occupe désormais d’un autre troupeau, celui de touristes. Auparavant, il ne me serait jamais venu à l’esprit de devoir abandonner mon métier. Saverio est un battant et en plus un particulièrement têtu ! Sous ses aspects bourrus se cache pourtant un être sensible et délicat: Saverio Gagliardo nous accueille les bras ouverts au milieu de ses bêtes.

L’homme, tendrement dénommé dans la vallée « le loup des steppes », consent volontiers à nous faire part de sa vie et des sentiments qui l’ont guidé. Il reçoit souvent de la visite d’amis: de la comtesse Fiamma Pintacuda Petrilli, une fameuse protectrice de l’environnement régional, aux pêcheurs du coin. Du poisson, du fromage et du saucisson se retrouvent très vite à la bonne franquette sur la table et un verre de vin provenant des vignes de Saverio à la main, chacun refait son monde.

(source : Arte)