Vie rêvée d’Amanda (La)
Un film de Jill Emery
• 2002 • France • Documentaire • 55 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VF
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Dernière mise à jour : 27 juillet 2016
Amanda a vingt-six ans. Mais c’est encore une enfant. Elle est autiste. Sa maladie s’est déclenchée peu à peu. " Elle était caractérielle et faisait beaucoup de crises d’épilepsie » , raconte Jill Emery, sa mère. C’est aussi la réalisatrice.
D’emblée, on pourrait croire que cette proximité fausse le film. Mais non. Jill Emery prend une distance juste face à sa fille. Elle nous la présente. Elle a grandi dans un milieu protégé entre sa soeur et sa mère. Face " au rejet des psychiatres, des assistantes sociales et des gens « , la famille devient une sorte de cocon difficile à quitter. Mais prendre en charge un enfant autiste est synonyme " d’une vie dure « . Lorsque l’occasion se présente, Amanda est placée dans un institut spécialisé. Elle apprend la vie de groupe. Amanda est une enfant avec des rêves plein la tête. Elle est comme la princesse qui attend son prince charmant. Elle noue une relation avec Dimitri qui vit aussi dans le foyer.
Jill Emery a filmé avec sensibilité cette relation amoureuse. " Je suis enceinte » , est persuadée Amanda. Elle le voudrait tellement. Tous essaient de la mettre face à la réalité. Rien n’y fait. Elle semble cependant avoir beaucoup changé au contact de Dimitri. " Lui, elle l’écoute » , constate sa mère. Ce film effleure l’univers intérieur de ces deux personnages.
Leur hypersensibilité est touchante. Cet autre monde dans lequel ils vivent se heurte quelquefois à la réalité du nôtre. Celui qu’on veut leur imposer. Sans mièvrerie, ce film ouvre un espace délicat et réaliste sur notre alter ego.
Le film dans la Base cinéma & société
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