Affiche du film © Les films d’ici

Je t’ai dans la peau

Un film de Jean-Pierre Thorn

 1990  France  Fiction  Prise de vue réelle  108 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma

 Image : Denis Gheerbrant  Son : Pierre Excoffier, Dominique Greussay  Montage : Jean-Pierre Thorn, Alain Debarnot  Musique originale : Jacky Moreau

 Distribution artistique : Solveig Dommartin : Jeanne

Producteur :
Distributeur :

Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés

Dernière mise à jour : 21 février 2017

Le film de Jean-Pierre Thorn suit le parcours de Jeanne, personnage inspiré d’une histoire réelle. Des années 50 à l’élection de François Mitterrand en mai 1981, Jeanne sera successivement religieuse, ouvrière, militante syndicale, féministe engagée et amoureuse.

Révoltée, en butte aux institutions largement dominées par les hommes, se confrontant au machisme, elle se bat face à l’Église, la CGT, le parti. Avec d’autres femmes, Jeanne milite pour changer les façons de lutter, casser la représentation traditionnelle, avoir la parole. Et elle se débat entre la culpabilité d’entraver la lutte et la volonté de rompre avec les différents pouvoirs.

Jeanne va se cogner à la désillusion, mais aussi à l’utopie, l’engagement pour changer la société, le féminisme et vivre une histoire d’amour impossible. Héroïne complexe, Jeanne, incarnée par l’actrice Solveig Dommartin, vit violemment ses contradictions perpétuellement à la recherche d’un nouvel angle de vie, investie de missions dont elle fait le but de toute une vie.

Le film fait aussi la part belle à la solidarité entre femmes et met en lumière les commissions féminines souvent occultées ou oubliées dans l’histoire des luttes syndicales et politiques des années 70-80.

L’implication dans le film des ouvrières, ouvriers, militants syndicaux, comédien.ne.s non professionnel.le.s, en est une composante essentielle. Elles/ils portent dans leur jeu toute la mémoire des luttes.

La chanson d’Édith Piaf qui donne son titre au film chemine tout au long du film comme un rappel douloureux et lancinant d’une impossibilité, d’une blessure.

Georgette Vacher, la femme qui a inspiré le personnage de Jeanne, a écrit : « Ceci est la fin d’une grande histoire d’amour avec la classe ouvrière… Je suis le dos au mur. »

Nicole Fernandez-Ferrer

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
« On ne naît pas femme, on le devient ! »
Être au monde, vivre avec ses semblables
Projeté dans le festival :
Rencontres cinéma et société (Tulle)