Giovanna Marini, la voix des invisibles
Un film de Christian Argentino, Marie-Laure Désidéri
• 2015 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 52 mn • Couleur • Mode de production : Télévision
• Image : Christian Argentino • Son : Jean-Daniel Bécache, Marie-Laure Désidéri • Montage : Marie-Laure Désidéri, Christian Argentino
- Producteur :
- Distributeur :
Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés
Dernière mise à jour : 14 février 2019
« Comme le dit si bien Giovanna Marini, « la culture populaire n’a jamais eu la dignité qu’elle mérite » et c’est ce qui l’a faite se fâcher souvent durant plus de 50 ans d’un travail passionné. Elle est allée rechercher les chants des travailleurs, des paysans, leurs traditions orales, elle les a collectés et les a transmis, y compris aux plus jeunes, tout au long de sa vie d’artiste et de pédagogue, dans son école de Rome.
Sur les traces de Pier Paolo Pasolini qui était devenu son ami, elle sillonne le Piémont et elle part à la rencontre des mondines, les ramasseuses du riz. Dans les années 70, elle fait connaître par exemple les origines de ce chant, Bella Ciao, que tout le monde entonne encore aujourd’hui… Elle a enregistré les dernières pleureuses de Sicile et les bergers de Sardaigne… Elle transcrit les chants de la Semaine Sainte en Corse et dans le sud de l’Italie. Elle décrypte pour nous les tonalités et la structure du chant de tradition orale, avec des mots que tout le monde, même le néophyte, peut comprendre : c’est une autre esthétique du chant, un langage sonore qui ne rentre pas dans le dogme classique, qui est tout simplement « à côté » des autres musiques. Elle continue ce travail de mémoire avec une énergie et une sincérité intactes.
Pour nous, ce fut une rencontre absolument lumineuse et vivifiante, notamment pour se rappeler et mieux comprendre d’où, la plupart d’entre nous, nous venons. Giovanna Marini ne parle pas seulement de musique mais aussi de toute la société italienne de l’après-guerre jusqu’à aujourd’hui, d’un mouvement de gauche qui a investi la politique, la culture, les arts, qu’en reste-t-il ? Nous la suivons dans son quotidien, dans ses concerts avec son quatuor, à Milan, à Florence et dans son école, à Rome. Ce sont des moments de bonheur, beaucoup d’émotions, d’humour et de simplicité qui circulent tout au long de ce film, grâce à Giovanna Marini, et nous sommes très heureux de les partager. »
Marie-Laure Désidéri, co-réalisatrice
Le film dans la Base cinéma & société
- Chemins d’accès :