Affiche du film © Ad Vitam

Hommes (Des)

Un film de Lucas Belvaux

 2020  France  Fiction  Prise de vue réelle  101 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VF

 Scénario : Lucas Belvaux  Adapté de : Laurent Mauvignier  Image : Guillaume Deffontaines  Son : Nicolas Waschkowski, Béatrice Wick, Agnès Ravez, Luc THOMAS  Montage : Ludo TROCH

 Distribution artistique : Gérard Depardieu, Catherine Frot, Jean-Pierre Darroussin, Yoann Zimmer

Producteurs :
Distributeur :

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Dernière mise à jour : 14 décembre 2022

Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements » en 1960. Deux ans plus tard, Bernard (Gérard Depardieu), Rabut (Jean-Pierre Darroussin), Février et beaucoup d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.

Extraits de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme

« Tout commence par une fête d’anniversaire dans une petite ville de province à l’occasion de laquelle remontent, comme un secret de famille longtemps étouffé, des événements qui ont lourdement marqué le passé de plusieurs des hommes réunis à cette occasion : les séquelles de ce qu’on n’appelait pas alors « la guerre » d’Algérie, où ils ont été appelés en 1960 alors qu’ils avaient à peine vingt ans ; ils n’avaient pour la plupart d’entre eux jamais voyagé et ont découvert à la fois « la beauté du monde et l’horreur dont l’humanité est capable ». Ils en sont revenus marqués à vie, sans pouvoir ni vouloir en parler ; et personne de leur entourage n’ose ou ne souhaite en parler avec eux.

Pour le réalisateur Lucas Belvaux le thème majeur de ce film, adapté du très beau roman éponyme de Laurent Mauvignier, œuvre de fiction inspirée de la réalité, est « la confrontation des destins individuels avec la grande Histoire, les souvenirs, la culpabilité, les blessures secrètes et les marques indélébiles que la guerre laisse dans les consciences ». […] chacun des hommes que sont devenus tous ces appelés de vingt ans, Bernard, Rabut, Février, se retrouve confronté à ce qu’il a vécu sur cette terre coloniale qu’il croyait naïvement partir défendre ; il en revoit, il en commente intérieurement, dans une sorte d’aller et retour avec sa vie d’aujourd’hui, des épisodes qu’il n’a jamais pu partager avec ses proches, sa femme, ses amis, et dont ce sera peut-être enfin le moment de parler. […] Comment et à qui raconter ce qu’on a fait, dont on a honte et qu’on n’aurait jamais cru pouvoir faire ?

Soulignons que la construction en flash-back et voix off qu’a gardée Lucas Belvaux, comme dans le livre de Laurent Mauvignier, n’a pas qu’une importance formelle ; elle renvoie simultanément au silence dans lequel sont enfermés les acteurs de ce drame et aux souvenirs, aux interrogations et aux doutes qui les taraudent, avant d’avancer peut-être vers un échange qu’ils ne savent pas encore possible. »

Pour découvrir ce film

À télécharger :
Dossier de presse (PDF - 4,3 Mio)
Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plus d’informations sur le film :
La Ligue des droits de l’Homme soutient le film : lire la note de soutien.

Le film dans la Base cinéma & société

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