Ariaferma
Un film de Leonardo Di Costanzo
• 2021 • Italie, Suisse • Fiction • Prise de vue réelle • 117 min • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (italien, sarde)
• Scénario : Leonardo Di Costanzo, Bruno Oliviero, Valia Santella • Image : Luca Bigazzi • Son : Xavier Lavorel • Montage : Carlotta Cristiani • Musique originale : Pasquale Scialò
• Distribution artistique : Toni Servillo, Silvio Orlando, Fabrizio Ferracane, Salvatore Striano
- Producteurs :
- Distributeur :
Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés
Dernière mise à jour : 14 décembre 2022
De nos jours, dans un lieu reculé, quelque part en Italie. Accrochée aux montagnes sardes, une prison vétuste est en cours de démantèlement, la plupart des détenus ont été évacués ainsi que leurs gardiens. Puis le transfert est soudainement suspendu pour des questions administratives : la directrice annonce que le séjour des douze derniers détenus va se prolonger car on ne trouve pas d’endroit où les transférer.
Pour les garder, il n’y a plus que Gaetano Gargiulo, le surveillant le plus expérimenté, et ses hommes, qui s’impatientent. L’ambiance se tend. Les gardiens et les détenus sont face à face et certains esprits s’échauffent. Gargiulo est confronté à Carmine Lagioia, un boss de la camorra aux bonnes manières qui finit de purger une longue peine et qui entrevoit la possibilité de faire entendre les revendications des quelques détenus en sursis… Gargiulo s’était toujours gardé de sympathiser avec les détenus mais il assouplit son attitude, au grand dam de certains collègues plus stricts.
Peu à peu, dans un temps suspendu, prisonniers et officiers inventent une fragile communauté.
Note d’intention du réalisateur
« La prison de Mortana n’existe pas en vrai : c’est un lieu fictif, construit après avoir visité de nombreuses prisons. Presque partout nous avons trouvé des personnes très disponibles, désireuses de parler, de raconter leur vie. Parfois les entretiens impliquaient ensemble des gardiens, la direction et des détenus. Du coup, il arrivait que se crée une ambiance étrange de convivialité, c’était à celui qui le premier raconterait son histoire. On riait aussi. Puis, à la fin des entretiens, chacun reprenait son rôle et les hommes en uniforme, clés en main, ramenaient dans les cellules les autres, les détenus. Face à ce retour drastique à la réalité, nous, les extérieurs, nous nous sentions dépaysés. Et c’est justement cette sensation de dépaysement qui a conduit à la réalisation du film : Ariaferma ne raconte pas les conditions des prisons italiennes. C’est peut-être un film sur l’absurdité de la prison. » (cité par le Festival du film italien de Villerupt)
Extrait de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme
« Leonardo di Costanzo et son équipe, pour faire ce film, ont visité de nombreuses prisons et se sont entretenus avec des agents pénitentiaires, des gardiens et des condamnés, parfois réunis ensemble. […] C’est ce questionnement, ce balancement entre d’un côté la règle et l’ordre, et de l’autre le surgissement inattendu et presque transgressif d’une humanité latente chez les uns et les autres lorsqu’il s’agit de résoudre des conflits, qui fait la force de ce film superbe, à la limite d’une utopie ; film superbe également par le noir et blanc de ses images, son esthétique dépouillée, sa musique discrète mais prégnante et la qualité de ses acteurs, connus ou non professionnels, tous d’une présence extraordinaire. »
Pour découvrir ce film
- À télécharger :
-
Dossier de presse (PDF - 1,3 Mio)
- Vidéo à voir en ligne :
- Plus d’informations sur le film :
Le film dans la Base cinéma & société
- Chemins d’accès :