Je verrai toujours vos visages
Un film de Jeanne Herry
• 2022 • Fiction • Prise de vue réelle • 118 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VF
• Scénario : Jeanne Herry • Image : Nicolas Loir • Son : Rémi Daru, Guadalupe Cassius, Loïc Brian, Marc Doisne • Montage : Francis Vesin • Musique originale : Pascal Sangla
• Distribution artistique : Birane Ba (Issa), Leïla Bekhti (Nawelle), Dali BENSSALAH (Nassim), Élodie Bouchez (Judith), Suliane Brahim (Fanny), Jean-Pierre Darroussin (Michel), Adèle Exarchopoulos (Chloé), Gilles Lellouche (Grégoire), Miou Miou (Sabine), Denis Podalydès (Paul), Fred Testot (Thomas)
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Dernière mise à jour : 19 mars 2024
Depuis 2014, en France, la justice restaurative permet à des personnes victimes et à des auteurs d’infraction de dialoguer dans le cadre de dispositifs sécurisés.
Nassim (Dali Bensalah), auteur de homejacking, comme Chloé (Adèle Exarchopoulos), victime de viols incestueux, s’engagent l’un et l’autre dans un tel processus. Autour d’eux : d’autres victimes, d’autres auteurs et des encadrants composés de professionnels et de bénévoles. Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du film, des réparations intimes, enfantées par la rencontre de ces individualités.
Extrait d’entretien avec Noémie Micoulet (Institut français de justice restaurative)
« Tous sont pour la plupart bénévoles. Si vous prenez le cas de Fanny et Michel dans le film (Suliane Brahim et Jean-Pierre Darroussin), ils sont ce qu’on appelle un CPIP. Ces conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation accomplissent souvent ces missions en dehors de leur temps de travail même si les mesures de justice restaurative sont portées par leur service. C’est un investissement dans lequel ils s’engagent en plus de leur emploi initial. Michel, lui, est cent pour cent bénévole tandis que Judith est salariée, mais de l’Association d’aide aux victimes.
[…] Le financement de la justice restaurative est encore très à la marge, et même si de nombreuses associations sont financées par le ministère de la Justice - directement ou via des agréments avec le privé -, l’application des mesures de justice restaurative repose principalement sur le bénévolat et l’investissement des professionnels. Beaucoup disent que cela redonne du sens à leur travail. »
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