Ghost Fair Trade
Un film de Laurence Bovin, Cheikh Ndiaye
• 2022 • Suisse • Documentaire • Prise de vue réelle • 38 mn • Couleur • Mode de production : Auto-production • VF
• Scénario : Laurence Bonvin, Cheih Ndiaye • Image : Laurence Bonvin • Son : Ousmane Coly, Cheikh Ndiaye • Montage : Orsela Valenti, Laurence Bonvin
Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés
Dernière mise à jour : 17 août 2023
Sur le site du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), la Foire internationale de Dakar a lieu annuellement depuis 1974. Le film nous fait découvrir un chef-d’œuvre d’architecture moderniste à travers cet événement phare et toutes les autres activités commerciales, culturelles et politiques qui rythment la vie du site et contrastent avec le calme du quotidien.
Par touches, émerge un récit faisant apparaître des présences invisibles qui évoquent l’histoire complexe du lieu, sur un site qui appartenait à la communauté lébou, et où s’entremêlent animisme, modernisme, indépendance et héritage post-colonial.
Le film commence avec la voix de Senghor qui évoque ses ambitions culturelles pour le Sénégal depuis l’indépendance et qui spécifie qu’il souhaite soutenir une architecture sénégalaise.
L’avis du festival Visions du Réel
« Au Centre international du commerce extérieur (CICES), les exposants peaufinent leurs stands, slogans et affiches publicitaires pour appâter le chaland, plutôt clairsemé, de la Foire internationale annuelle de Dakar. Laurence Bonvin se saisit du prétexte de cet événement mercantile pour filmer un site emblématique de la volonté de Léopold Sédar Senghor, alors premier président du Sénégal indépendant, de fonder une architecture vernaculaire. C’est pourtant à deux Français [Jean-François Lamoureux et Jean-Louis Marin] qu’il va confier au début des années 1970, la conception de ces bâtiments modernistes, basée sur les répétitions et les variations de la forme triangulaire.
Dans la première partie de Ghost Fair Trade, co-réalisé avec l’artiste Cheikh Ndiaye, les plans fixes saisissent sous tous ses angles ce chef-d’œuvre d’épure graphique. La rigueur formelle bascule ensuite vers une évocation plus historique (archives photographiques et voix-off à l’appui) et surtout fantastique du CICES : filmant au-delà du visible immédiat, la cinéaste suisse fait ainsi apparaître les génies du lieu, gardiens facétieux d’un ensemble architectural encore hanté par un rêve panafricain de prospérité. » - Emmanuel Chicon
Pour découvrir ce film
- Vidéo à voir en ligne :
Le film dans la Base cinéma & société
- Chemins d’accès :
- Fil de l’histoire :
- Projeté dans le festival :
-
Visions du Réel (Nyon)