Affiche du film © Les Films de l’œil sauvage

Base (La)

Un film de Vadim Dumesh

 2023  France  Documentaire  Prise de vue réelle  72 et 90 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VF

 Scénario : Vadim Dumesh  Image : Vadim Dumesh, Kham Vong, Ahmed Mguiada, Jean-Jacques Papon, Vongphothong Dodurga Khampas, Santiago Bonilla  Son : Vadim Dumesh  Montage : Clara Chapus

Producteur :

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Dernière mise à jour : 10 octobre 2023

Munis de leur smartphone, des chauffeurs de taxi parisiens font la chronique de la Base arrière taxi, centre de transit aux abords de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Ici, des chauffeurs vieillissants et venus des quatre coins du monde passent de longues heures à attendre d’être dispatchés dans les terminaux.

L’avis du Cinéma du Réel

« “Y aura plus de chauffeurs de taxis, plus de restaurants, plus de jardins. Y aura des fantômes dans la rue.“ La prophétie qui ouvre La Baselivre l’arrière-fond d’une micro-société dans la tourmente, la “base arrière taxis“ installée en bordure de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Le film est chevillé à ce terrain où les chauffeurs travaillent et vivent une partie de leur vie – il faut attendre de longues heures avant chaque course –, mais le cinéaste, lui, s’autorise à s’en absenter, confiant aux travailleurs – Jean-Jacques, Ahmed et Madame Tong en tête – le soin de filmer leur quotidien. En résulte un film kaléidoscopique, où les plans des uns et des autres forment autant d’éclats hétérogènes, saisissant des conversations de groupe, furetant à travers cette zone aux airs de refuge pour fixer avant leur disparition des espaces destinés à adoucir l’attente : la cafétéria, les toilettes taggées, les appareils de musculation, et bien sûr le jardin où poussent les piments verts. Au milieu du film, la base déménage vers un nouvel emplacement, neutralisé et impersonnel, migration qui n’est peut-être qu’une étape avant sa disparition pure et simple. Plus que jamais, le lieu évoque des limbes où l’on relègue des hommes et quelques femmes vieillissants, fiers ambassadeurs de la France auprès des touristes, malgré leurs origines étrangères. De la révolution technologique dont ils sont les premières victimes, ils garderont au moins la possibilité de trimballer dans leur poche une petite machine à faire du cinéma, pour conserver la vivacité de leurs souvenirs et produire, dans le même temps, une archive pour le futur. » - Olivia Cooper-Hadjian

Prix Ciné+ du Cinéma du Réel 2023

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
Migrations in Que chacun·e devienne « l’obligé·e du monde »
Les gestes du travail in D’hier à aujourd’hui, questionner le travail
D’hier à aujourd’hui, questionner le travail
Habiter le monde, découvrir le monde et sa diversité culturelle
Projeté dans le festival :
Cinéma du réel (Paris)