Sergent immortel (Le)
Un film de Ziad Kalthoum
• 2013 • Syrie • Documentaire • Prise de vue réelle • 72 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (arabe)
• Montage : Firas Jawad
- Producteur :
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Dernière mise à jour : 11 octobre 2023
Tourné en plein cœur de Damas, entre la caserne dans laquelle Ziad Kalthoum est réquisitionné et le tournage du film du réalisateur syrien Mohamed Malas dont il est l’assistant, Le Sergent immortel montre avec beaucoup de pudeur le quotidien des habitants et la situation schizophrénique dans laquelle ils se trouvent.
Note d’intention du réalisateur
« J’avais fait mon service militaire et fini sergent. Avec la révolution en Syrie, j’étais réserviste, affecté au théâtre Bassel Al Assad à Damas. J’étais assistant réalisateur de mon ami Mohammed Malas. Je prends ma petite caméra et j’essaie de retracer notre quotidien.
Tous les techniciens, pour la plupart membres du parti d’opposition, me racontent leur histoire. La maison de certains a été bombardée, d’autres ont émigré et se demandent où aller ensuite, d’autres encore ont perdu des amis. Chaque jour, je rentre chez moi, m’assieds et regarde les informations : destruction, violence, tirs d’obus… Le jour se lève, je me réveille encore une fois, mets mon uniforme et vais à la base militaire commencer une nouvelle journée. »
L’avis de Tënk
« Un homme, la soixantaine, petite moustache étroite au-dessus des lèvres, costume rayé, fume une cigarette devant un vieux cinéma de Damas : “Ce cinéma est mon seul ami“confesse-t-il. L’homme, nostalgique des films qu’il voyait ici avant la guerre, semble désabusé, vieilli prématurément. Il est un des nombreux personnages à qui le Sergent Kalthoum, recrue non-consentante de l’armée officielle syrienne mais cinéaste en quête de liberté, choisit de donner la parole dans Le Sergent immortel. Si celui-là et plusieurs autres sont prompts à se lancer dans des discours à la gloire de Bachar el-Assad, tout le propos du film concoure pourtant à la dénonciation de la guerre et de la violence perpétrée par le régime qu’ils défendent. La caméra de Ziad Kalthoum ne peut rien contre les bombes, les roquettes, les tanks et elle questionne en permanence la capacité de puissance du cinéma. Elle est en revanche la seule arme qu’il revendique de porter. » - Sylvain Baldus (réalisateur)
Pour découvrir ce film
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Le film dans la Base cinéma & société
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