Goûts de lutte (Des)
Un film de Emmanuelle Reungoat, Pierre-Olivier Gaumin
• 2024 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 58 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VF
• Scénario : Emmanuelle Reungoat, Pierre-Olivier Gaumin • Image : Pierre-Olivier Gaumin • Son : Jean-Baptiste Sauret, Pierre-Olivier Gaumin • Montage : Léo Lochmann • Musique originale : Emilien De Bortoli
- Producteur :
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Dernière mise à jour : 16 avril 2024
En 2018, ils sont entrés en politique par effraction. En mettant un gilet jaune, ils se sont révoltés pour la première fois de leur vie. Le film raconte l’après. Au travers de leurs itinéraires s’incarnent alors des parcours de vie modifiés : parfois mis en pause, parfois tordus, parfois éclairés par cette expérience décisive qui va d’une manière ou d’une autre politiser leur existence.
Note d’intention des cinéastes
« L’envie de faire ce film est née de nos rencontres depuis 2018 avec les Gilets Jaunes qui sont devenus nos personnages. Parce que cette expérience a changé notre vision des lieux de la politisation et surtout notre propre compréhension de ce qu’est une révolution “réussie”. Nous avons senti que c’est après l’effervescence que ça se joue : dans les sillages laissés par la lutte. Car c’est là que l’avenir se pave. Et c’est ce qui nous intéresse dans le cinéma documentaire : provoquer chez le spectateur, ce même déplacement, une variation de regard, un questionnement sur le rapport au réel, à l’altérité et à soi par l’expérience sensible du cinéma. »
Extrait de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme
« C’était la première fois qu’ils se mobilisaient et participaient à une action collective, celle des “Gilets jaunes“. Ils se retrouvaient sur le rond-point des Prés d’Arènes à Montpellier. Les réalisateurs les avaient rencontrés à ce moment-là et ont continué à les suivre, jusqu’à en faire les personnages de ce film, qui questionne “l’après“ : que reste-t-il de cette révolte ? Quelles traces laisse-t-elle chez celles et ceux qui y ont participé ?
[…]
Sens du collectif, découverte du politique, avancée dans leurs connaissances, leurs analyses, prises de parole en public (ce qui les effrayait avant), expérience de la solidarité, découverte d’une partie inconnue de soi… Prise de conscience aussi des violences policières. Et ces acquis sur le rond-point perdurent : pour la majorité, la fin du mouvement des “Gilets jaunes“ n’a pas signifié celle de leur mobilisation et de leur engagement.
[…]
Un film haut en couleurs, qui alterne scènes collectives réjouissantes et moments plus intimes, en gros plan. Où les personnages sont filmés avec beaucoup de tendresse, d’empathie, et où une eau souvent bouillonnante symbolise l’effervescence de leur révolte. Les réflexions, bilans, des personnages sont accompagnés par des analyses d’une grande finesse de l’historienne Ludivine Bantigny, qui évoque d’autres révoltes, celles de la Commune, des Indignés espagnols, et de la sociologue Héloïse Nez. »
Pour découvrir ce film
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Le film dans la Base cinéma & société
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Pour aller plus loin
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Lire la BD Mon rond-point dans ta gueule. Portraits de Gilets jaunes de Sandrine Kerion (qui apparaît dans le film) et Yvan Le Bolloc’h (2021).