Fantômes (Les)
Un film de Jonathan Millet
• 2024 • France, Allemagne, Belgique • Fiction • Prise de vue réelle • 106 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (arabe)
• Scénario : Jonathan Millet, Florence Rochat • Image : Olivier Boonjing • Son : Nicolas Waschkowski • Montage : Laurent Sénéchal • Musique originale : Yuksek
• Distribution artistique : Adam Bessa (Hamid), Tawfeek Barhom (Harfaz), Julia Franz de Richter (Nina)
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Dernière mise à jour : 20 novembre 2024
Hamid est membre de Yaqaza, une organisation secrète poursuivant des criminels de guerre civile syrienne. Il se balade un peu partout, à Strasbourg, à la recherche de son bourreau. S’il n’a jamais vu son visage, il se souvient de sa voix et des tortures qu’il lui a fait subir dans la prison de Saidnaya.
Extrait de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme
« Les Fantômes est le premier film [de fiction] du documentariste Jonathan Millet. […] [Il] part de faits réels et d’un énorme travail documentaire sur des anciens membres de l’opposition syrienne réfugiés en Europe, qui se sont donné pour mission de traquer les bourreaux du régime de Bachar Al Assad et de Daesh, lesquels tentent de se faire oublier en s’infiltrant parmi les réfugiés. Le film est notamment inspiré de la cellule “Yaqaza“ (le réveil), qui a abouti à l’arrestation d’Abou Hamza, dit “le chimiste“, soupçonné notamment d’avoir orchestré l’arrestation et la séquestration de Pierre Torres et Nicolas Henin en 2013.
Le héros du film, Hamid, remarquablement interprété par le jeune franco-tunisien Adam Bessa, est un jeune professeur syrien qui a fui la répression et la torture en Syrie en y laissant sa famille. Sa quête que l’on découvre peu à peu l’obsède. De son bourreau, il n’a qu’une photo défraichie, floue. […] Il n’a jamais vu son visage mais il a gardé en mémoire sa voix, son odeur, le son de ses pas.
Comme le dit le réalisateur, dans les prisons de Bachar, on est dans le noir. Du coup, c’est l’ouïe et l’odorat qui se développent pour essayer de capter la moindre des choses pour tenter d’avoir des repères. Durant sa quête, toutes ces émotions lui reviennent encore plus vivement en mémoire et réactive les traumatismes subis. […] Le film est d’une subtilité rare. En cette période où les traumatismes des personnes qui cherchent une protection dans notre pays sont si souvent niés, il nous fait ressentir le drame de l’exil. Par ce film, Jonathan Millet donne aussi à voir le besoin et le sens de la justice internationale, qui vient récemment d’être illustré par la justice française : d’une part, avec la condamnation à la prison à perpétuité de trois hauts responsables syriens à la suite d’une plainte déposée par le frère et l’oncle de deux victimes franco-syriennes pour “torture et disparition forcée“, avec l’appui de la FIDH, et, d’autre part, la validation par la Cour d’appel de Paris du mandat d’arrêt français visant le président syrien Bachar el-Assad, accusé de complicité de crimes contre l’humanité pour des attaques chimiques meurtrières en août 2013. »
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