Robert Doisneau, tout simplement
Un film de Patrick Jeudy
• 2000 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 55 mn • Noir & Blanc • Mode de production : Télévision • VF
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Dernière mise à jour : 4 août 2020
« Tout simplement », certes, les photographies de Robert Doisneau se succèdent pendant tout le film, séparées l’une de l’autre par un léger noir, parfois suivies d’un très bref extrait cinématographique, mais cette simple succession est animée par une remarquable bande sonore mêlant bruitages, musiques, extraits radiophoniques et filmiques (Archives Gaumont, Pathé, Bibliothèque du Congrès Renault) dont le fil rouge est la voix off du photographe.
Doisneau (1912-1994) aurait préféré la vie de château à celle qu’il eut enfant dans les rues de Gentilly. Ses premières photos, devenues des sortes d’autoportraits, « opposent la laideur de la banlieue parisienne à la tendresse des êtres ». C’est souvent en compagnie de guides (parmi lesquels Cendrars et Prévert, ses deux anges gardiens) qu’il a exploré des univers comme les bistrots et les music-halls, avec ses danseuses et ses habitués, ou les nuits de Paris peuplées de clochards. « Un des privilèges du métier de photographe, explique-t-il, c’est d’apprendre tous les jours au contact des gens. » Il réalise ainsi des portraits d’hommes tatoués, d’enfants en classe, de mariés, de célébrités… Et, s’il faut immortaliser quelques moments de bonheur, qu’importe que quelques clichés ne soient pas spontanés : Doisneau n’étant pas voyeur, ses photos d’amoureux sont composées de figurants. Puis, il a préféré aux mises en scènes l’image inachevée, « graine qui germe dans l’esprit de l’autre ».
Christine Rheys, Images de la culture
Le film dans la Base cinéma & société
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