Clarisse Hahn
À travers ses films, ses photographies et ses installations vidéo, Clarisse Hahn poursuit une recherche documentaire sur les communautés, les codes comportementaux et le rôle social du corps.
Clarisse Hahn tente de percevoir la complexité des relations qui relient, ou séparent les êtres, dans leurs ambivalences et leurs contradictions. Un questionnement sur les systèmes de valeur et la construction de l’identité.
Dans chacune de ses œuvres, le corps est mis en question, interrogé comme lieu de médiation et frontière : contraint de diverses manières, mis en valeur, manipulé, caché, modifié par une gestuelle professionnelle ou raidi par des attitudes dictées par un rôle social.
(source : site web de la réalisatrice)
Films dans la base
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Prison (Série Notre corps est une arme)
Deux jeunes femmes ont utilisé leur propre corps comme arme de guerre, en participant à une grève de la faim dans les prisons turques en l’an 2000. Cette grève de la faim a été réprimée de manière sanglante par l’armée.
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Guerilla (Série Notre corps est une arme)
Les guérilléros kurdes du PKK filment leur propre quotidien à la frontière de l’Irak et de la Turquie. La guerre filmée du coté des rebelles.
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Desnudos (Los) (Série Notre corps est une arme)
Des paysans mexicains sans terre originaires de l’État de Veracruz inventent une nouvelle forme de lutte en utilisant leur corps comme un lieu de résistance politique et sociale : ils manifesteront entièrement nus dans les rues de la ville de Mexico, deux fois par jours, jusqu’à obtenir gain de cause. Les femmes sont aux premiers rangs.
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Avec son compagnon kurde rencontré à Paris, Clarisse Hahn découvre « un pays qui n’existe pas », une zone sinistrée, immobilisée par la guerre et la misère économique, perdue entre tradition et modernité : le Kurdistan. Comme un cousin lointain venu d’ailleurs, le spectateur partage le quotidien d’une famille où l’amour se confond souvent avec l’emprise. Un quotidien où le paganisme régit le rapport aux choses et à la vie, le magique se mêlant au trivial. Les personnages sont drôles, parfois cruels, souvent d’une grande théâtralité pour oublier qu’ils font partie d’une communauté oubliée du monde.