Yannick Bellon
Élève de l’IDHEC à la fin de la guerre, elle est une des premières réalisatrices à produire une œuvre importante et cohérente, d’abord dans le champ du court métrage (une quinzaine dès 1948). Après avoir créé sa propre maison de production, elle aborde en 1972 le long métrage, avec « Quelque part quelqu’un », une évocation poétique de Paris, peuplée de solitudes et de conversations. Deux ans plus tard, « La Femme de Jean », porté par le courant féministe de l’après 68, est un succès public justifié par la finesse de l’analyse tant psychologique que sociale. Elle alterne ensuite des films hantés par un imaginaire élégant et des sujets de société (le viol, la drogue, l’homosexualité).
Films dans la base
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Évocation des années 30 et 40 à travers les photographies de Denise Bellon, artiste surréaliste. Un hommage à l’artiste où la beauté des photographies rivalise avec la justesse des textes lus par Pierre Arditi.
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On découvre dans ce documentaire le Théâtre du Fil, une compagnie théâtrale hors norme, qui propose de révéler la personnalité de comédiens ex-détenus.
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Dans une petite ville industrielle de la région parisienne, dix ans après la fin de la guerre, Janine Alix, jeune institutrice stagiaire, prend la défense de pauvres gens, que l’on veut expulser sans les reloger. Elle fait signer une pétition, alerte les pouvoirs publics et gagne son combat. Mais le soir du 11 novembre, elle quitte discrètement ses élèves, car l’inspecteur d’académie l’a mutée dans une autre école.
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Dans une ferme ingrate située sur l’île de Béniguet, au large de la pointe du Finistère, vivent un couple avec une petite fille qui récoltent le goémon noir, riche en iode. La réalisatrice fait trois voyages entre 1945 et 1947 pour filmer l’âpreté du travail de ces hommes et de cette femme sur cette île.