SNCF, une erreur d’aiguillage - Service public (3)
Un film de Atisso Médessou
• 2006 • France • Documentaire • 56 min • Couleur • Mode de production : Télévision
• Scénario : Gilles Balbastre
• Participants : Directeur de collection (« Service public ») : Gilles Balbastre
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Dernière mise à jour : 15 avril 2009
La SNCF, comme tous les services publics, se retrouve aujourd’hui prise dans la tourmente de la libéralisation. L’échéance de l’ouverture totale du marché pointe son nez aux horizons de 2009, mais déjà les effets de cette dérégulation sont bien palpables et ce depuis une bonne dizaine d’années. Car une loi votée en février 1997 a profondément préparé le terrain de la libéralisation et modifie le fonctionnement du service public. Le monopole SNCF a commencé à être désintégré et s’est vu ainsi séparé de sa partie transport, nommée depuis Réseau Ferré Français (RFF). Le but de l’opération est simple : permettre à de multiples entreprises ferroviaires étrangères et françaises, dont la SNCF, d’emprunter dans quelques années le réseau ferré français en versant un péage à RFF. Les conséquences de cette opération, préparée par le gouvernement Juppé et validée par le gouvernement Jospin, se sont rapidement fait sentir. RFF, pris dans un jeu de rentabilité, n’a plus pour mission d’assurer la construction ou l’entretien de voies non rentables. Plus de 1500 kilomètres de voies ferrées sont ainsi peu ou mal entretenues à tel point que la SNCF a décidé de ralentir ses trains sur ces lignes depuis octobre 2004. Reste des cheminots et des usagers qui se sentent lâchés par la SNCF et les pouvoirs publics. À l’heure où les problèmes de pollution deviennent criants, où le coût des énergies fossiles ne cesse de grimper, où les autoroutes se retrouvent saturées de poids lourds et de voitures, la ligne Béziers–Clermont vit ces dernières années. La libéralisation de ce secteur risque d’amplifier désormais ce phénomène. Et ce n’est pas l’Europe qui, malgré un discours ambigu en matière de transport, est partie pour renverser la donne. La logique de rentabilité immédiate qui privilégie les axes importants et le refus de prendre en compte une somme de coûts comme la pollution, les accidents, le dumping social, les infrastructures, mène les transports vers toujours plus de route. Et toujours moins de rails…
Le film dans la Base cinéma & société
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