Affiche du film © UPCB

Remords (Le)

Un film de René Vautier, Nicole Le Garrec

 1973  France  Fiction  Prise de vue réelle  12 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VF

 Image : Pierre Clément, Yann Le Masson, René Vautier  Son : Ceresi, Antoine Bonfanti, Alain Vautier  Montage : Lina Lorme, Jacques Michel, Annie de La Tour

 Distribution artistique : René Vautier, Micheline Welter  Participants : avec la collaboration de Jean Venard, Alain Vautier, Bernard Tanguy, Mahmoud Jemni

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Dernière mise à jour : 24 mai 2023

Ce court-métrage, extrait du film La folle de Toujane, met en valeur un fait politique presque distinct de son histoire. René Vautier campe le personnage d’un réalisateur-producteur « dans le coup », qui vient d’assister au matraquage d’un « Arabe » par la police dans la rue devant le bistrot où il déjeune. La scène l’a marqué, il n’a pas réagi sur le coup mais se promet de faire un jour un film sur ce qu’il a vu. Cette scène, qui se rapporte aux massacres d’Algériens à Paris (17 octobre 1961), symbolise l’importation particulièrement choquante se l’esprit criminel qui animait l’intervention de l’armée française en Algérie. Elle nous rappelle la réalité d’une violence extrême, encore présente dans les esprits et pour autant jamais assumée par une France qui nie encore sa responsabilité.

L’avis de Tënk

« Le Remords est un film-dialogue dans lequel René Vautier, réalisateur et scénariste est acteur. Joue-t-il son propre rôle ? Non. Avec malice, il se met dans la peau d’un cinéaste qui raconte à son amie ce qu’il a vécu. Il a été témoin d’un acte raciste par un policier envers un immigré algérien et se justifie de ne pas réussir à faire un film sur ce sujet. Et là, nous comprenons son intention en voulant jouer une non-intention, par peur de l’engagement, pour dénoncer l’autocensure des cinéastes français dans les années 60-70 sur cette actualité de ce racisme d’État. René Vautier a pris ce risque. Un procédé pertinent qui n’est pas sans rappeler le titre d’un cycle programmé par Documentaires sur Grand écran il y a quelques années : « Jouer/Déjouer l’interdit pour mieux le dénoncer ».  » - Agnès Frémont (Mois du film documentaire - Comptoir du Doc)

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