Zindeeq

Un film de Michel Khleifi

 2009  Palestine, Royaume-Uni, Belgique, Emirats Arabes Unis  Fiction  85 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma

 Image : Rémon Fromont  Son : Olivier Hespel  Montage : Marie-Hélène Dozo  Musique originale : Jean-Marie Sénia

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Dernière mise à jour : 22 octobre 2012

Don Juan revient chez lui, dans le village de Jésus, qui est devenu une ville moderne et dangereuse. C’est un peu rapide mais ce pourrait être quand même un résumé de Zindeeq, le dernier long métrage de Michel Khleifi.

Le visage raviné, les yeux clairs et le regard aigu, un cinéaste avec un passeport européen retourne donc sur la terre qui l’a vu naître, dans la ville où il a passé son enfance et laissé sa famille. Une ville arabe située juridiquement en Israël. Il est là, pour enterrer un oncle. Et éventuellement faire un film sur le souvenir de la Naqba (la catastrophe, la naissance de l’Etat d’Israël vue de Palestine)…

Il est dans une mauvaise passe avec son amie de cœur qui est aussi son assistante. Et qui surtout appartient à une autre génération. Une jeune femme qui lui dit que rabâcher ces vérités sur 1948 ne sert à rien. Le cinéaste n’est pas loin de penser la même chose, lui qui ne croit plus en grand chose. Et qui proclame fièrement à sa sœur devant l’église où se déroulent les funérailles de son oncle, qu’il n’entrera pas puisqu’il ne croit pas en Dieu. Lui qui n’aime rien tant que provoquer, séduire des femmes qu’elles soient arabes ou juives… Croit-il seulement en Nazareth ?

Au terme d’une nuit éprouvante pendant laquelle il croisera les fantômes agités de sa propre vie et ceux du peuple palestinien, il retrouvera une certaine paix. Il aura de plus échappé au destin de Don Juan. Aux flammes de l’enfer. À la violence de cette Nazareth nocturne, chaotique, emplie de colère et de vendettas.

C’est une plongée dans ce qui n’est plus aujourd’hui son univers, à laquelle nous convie Michel Khleifi. Un retour aux sources, en Galilée, avec un regard à la Antonioni, douloureux et élégant comme l’allure de Mohamed Bakri, qui incarne le cinéaste errant dans la nuit. Celui qui se demande comment être soi-même sans qualificatif quand l’histoire et le présent nous pèsent tant ? Comment faire avec nos démons, qui sont aussi dangereux que nos occupants ?

Edouard Waintrop (extrait du dossier de presse du film)

Pour découvrir ce film

Plus d’informations sur le film :
Dossier de presse du film

Le film dans la Base cinéma & société

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Fil de l’histoire :
Israël, Palestine