Affiche du film © Bérénice Media Corps

Unti, les origines

Un film de Christophe Yanouwana Pierre

 2018  Guyane Française  Documentaire  Prise de vue réelle  57 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (français)

 Image : Zoltán Hauville  Son : Paul Toussaint, Grégory Lemaître  Montage : Joëlle Janssen

Producteurs :
Distributeur :

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Dernière mise à jour : 26 juillet 2022

Ce documentaire d’auteur nous emmène en voyage le long du fleuve Maroni. Des lieux comme la plage de Yalimapo ou Tumuc Humac se dévoilent devant nos yeux, mettant en évidence l’histoire des Autochtones et son lien avec le territoire. Entièrement réalisé en langue kali’na, il décrit également une quête identitaire et les problématiques auxquelles doit faire face la société guyanaise, comme l’alcoolisme ou le suicide des jeunes. Les paysages naturels dans lesquels le film nous immerge font écho au combat quotidien du réalisateur pour les préserver.

Présentation du réalisateur : « Ce film est un voyage initiatique depuis l’embouchure du Maroni jusqu’aux collines du Tumuc Humac, à la frontière brésilienne. Remontant le fleuve à la rencontre des Amérindiens de Guyane et à la recherche de mon identité, j’aborderai ainsi les questions essentielles de la situation sociale et économique actuelle. Le Maroni, fil rouge de ce récit, sera le vecteur de mes colères, de ma tristesse, de mes interrogations et de mon espoir. »

L’avis de Tënk :

« À travers le voile de la brume ou le blanc immaculé des images surexposées, le réalisateur Christophe Yanuwana Pierre (nom composé de son nom de citoyen guyanais ‘Christophe Pierre’ et de son nom amérindien ‘Yanuwana’) nous convie sur ses terres pour un voyage intérieur et hypnotique. C’est avant tout celui d’un double deuil : celui de son père et de sa fille, événements qui l’ont ramené à sa culture amérindienne, jusqu’ici ignorée. Lorsqu’il filme les rites kali’na qu’il organise avec sa famille pour la mort de son père, il sauvegarde une pratique ancestrale comme le ferait un ethnographe, construit sa nouvelle identité politique et réalise une séquence de son premier film. La langueur de sa voix-off, comme celle des plans sur le fleuve Maroni, est porteuse de la tristesse de la perte de ses proches et d’une lassitude acerbe face à la violence de la colonisation qui perdure. Mais elle témoigne également de cette intériorité récemment retrouvée et chérie, à laquelle il s’accroche pour avancer, caméra à la main. » - Lysa Heurtier Manzanares (réalisatrice)

Pour découvrir ce film

Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plateforme Tënk :
Voir le film sur Tënk

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
Habiter le monde, découvrir le monde et sa diversité culturelle
Être au monde, vivre avec ses semblables
Questionner ses origines in Être au monde, vivre avec ses semblables
Minorités in Que chacun·e devienne « l’obligé·e du monde »
Fil de l’histoire :
Colonisation, décolonisation
Dans la sélection filmographique :
Perspectives décoloniales
Projeté dans les festivals :
Anûû-rû âboro - Festival international du cinéma des peuples (Poindimié)
États généraux du film documentaire (Lussas)
Festival Ciné Alter’Natif (FCAN)