Pour quelques bananes de plus. Le scandale du chlordécone

Un film de Bernard Crutzen

 2019  France  Documentaire d’information ou reportage d’investigation  Prise de vue réelle  53 min  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

 Scénario : Bernard Crutzen  Image : Julien Fèvre  Montage : Agnès Creuzenet

Producteurs :

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Dernière mise à jour : 28 septembre 2022

Le chlordécone, aux Antilles, tout le monde le connaît. 9 personnes sur 10 l’ont dans le sang. C’est un perturbateur endocrinien qui fait de la Martinique la championne du monde des cancers de la prostate. À cause de lui, le nombre de prématurés ne cesse d’augmenter. Il a contaminé un tiers des terres agricoles, les tubercules, la viande, les œufs ; il a pollué les sources et les rivières, touché les poissons et les fruits de mer. Inventé en Amérique, on a perdu sa trace en Europe et personne ne semble pressé de la retrouver. C’est un pesticide toxique et persistant dont on ne se débarrassera pas avant plusieurs siècles. Pour quelques bananes de plus, il a tout contaminé… jusqu’à la politique.

Interdit aux USA depuis 1976, classé cancérigène par l’OMS, le chlordécone a continué d’être utilisé sur les bananeraies des Antilles jusqu’en 1993, suite à plusieurs dérogations arrachées au gouvernement français par le lobby des gros planteurs. Le pesticide a tout contaminé sur son passage : l’eau, les sols, le bétail, la mer… 92% de la population antillaise est porteuse de ce perturbateur endocrinien et aujourd’hui la Martinique détient le record du monde de cancers de la prostate.

Avec des séquences aux USA, en Belgique et en Allemagne, ce documentaire donne pour la première fois une dimension internationale à l’affaire restée jusqu’alors une affaire franco-française. Le chlordécone a en effet été utilisé en Europe pour lutter contre le doryphore de la pomme de terre. Un nouveau scandale en perspective ?

L’avis du comité de sélection du festival ALIMENTERRE

« La pollution au chlordécone, incecticide utilisé dans la production de bananes aux Antilles, est rendu accessible par ce documentaire. Il peut être un peu compliqué pour un public jeune mais reste compréhensible aux adultes non-initiés. Sa durée d’environ 50 minutes en fait un bon format pour la projection-débat. L’animateur peut compléter la projection avec des nouvelles des victimes qui cherchent encore à se faire reconnaître et indemniser par l’Etat français. Le débat peut ainsi être ouvert sur le rôle des politiques publiques et les moyens de se faire entendre pour la société civile. Le traitement de la relation DROM-métropole peut égalment permettre un parallèle avec le néocolonialisme subi par d’autres pays du Sud. »

Sélection officielle du festival ALIMENTERRE 2022

Pour découvrir ce film

Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plus d’informations sur le film :
Fiche du film préparée par le CFSI/Alimenterre

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