Liu Xiaobo, l’homme qui a défié Pékin
Un film de Pierre Haski
• 2018 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 59 min • Couleur • Mode de production : Télévision
• Scénario : Pierre Haski • Image : François Cauwel • Montage : Mathias Lavergne • Musique originale : Nicolas de Zorzi
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Dernière mise à jour : 5 juillet 2024
Au printemps 1989, lorsque les étudiants occupent la place Tian’anmen à Pékin, Liu Xiaobo, chercheur en littérature chinoise et orateur hors pair, devient l’un des mentors du mouvement. Peu de temps avant que ne débute le massacre, dans la nuit du 3 au 4 juin, il supplie la jeunesse d’évacuer la place et entame une grève de la faim pour demander au pouvoir d’éviter la violence. Arrêté le 6 juin, il est envoyé en camp de rééducation. À sa libération, un an et demi plus tard, il choisit de demeurer en Chine et de résister de l’intérieur, tandis que nombre de ses compatriotes optent pour l’exil. Arrêté en 2008, pour avoir corédigé la Charte 08, programme pour une transition démocratique en Chine, il est condamné à onze ans de prison pour subversion du pouvoir de l’État. Toujours incarcéré en 2010, il ne peut recevoir en personne le prix Nobel de la paix qui lui est décerné et meurt en captivité sept ans plus tard, en juillet 2017.
Le monde a déjà presque oublié son nom. Ce n’est pas un hasard. Le régime chinois fait tout pour que nous l’oubliions, multipliant la censure à l’intérieur de ses frontières et les pressions envers le reste du monde. Mais Liu Xiaobo avait confié son testament, politique et personnel. Une longue interview que nous avons retrouvée, comme nous avons retrouvé ses proches, ses compagnons de lutte pendant le printemps de Pékin, sa femme et ses amis dissidents. En 2010, lorsqu’il a reçu le Prix Nobel de la Paix, il est devenu l’égal d’un Nelson Mandela ou d’un Vaclav Havel, l’un de ses modèles. Mais le monde savait si peu de choses sur lui.
Liu Xiaobo était un homme libre, d’un courage insensé, qui n’a jamais renoncé à l’expression de la vérité, et qui a toujours refusé l’exil pour sauver sa peau. Il voulait rester en Chine, jusqu’au bout.
Voici donc un destin qu’il ne faut pas oublier. Parce qu’il traverse et questionne l’histoire d’un pays qui est installé dans nos vies. Parce qu’il réécrit, sans concession, une éthique de l’existence universelle.
Le film dans la Base cinéma & société
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