Il faut ramener Albert

Un film de Michaël Zumstein

 2023  France  Documentaire  Prise de vue réelle  52 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

 Scénario : Michaël Zumstein  Image : Michaël Zumstein  Son : Michaël Zumstein  Montage : Mélanie Brun  Musique originale : Krishna Lévy

Producteurs :

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Dernière mise à jour : 29 octobre 2024

Roger, Colette et Nicole sont frère et sœurs. Il ont entre 88 et 98 ans, et ils passent tous leurs après-midi ensemble à faire des mots croisés, à se disputer, à se donner des nouvelles de leurs enfants.
Un jour, ils décident de réunir leurs dernières forces pour faire revenir le corps d’Albert, leur frère aîné, mort à la guerre en 1944 et enterré au cimetière d’Oran. Cette mission va alors les obliger à devoir dompter la technologie des emails et d’internet.

Un film tout en pudeur, qui fait autant rire que pleurer.

Extrait de la chronique de France Inter

« Roger, Nicole et Colette crèvent l’écran. Ils sont immensément attachants. Mais l’ambition de ce documentaire, évidemment, n’est pas seulement de nous les présenter, il y a une histoire à raconter. Nés à Oran dans une famille juive d’Algérie, ils n’ont pas toujours été trois. Ils avaient un grand frère, Albert, qui s’était engagé auprès des Forces françaises libres. Albert est mort sur un champ de bataille en Italie. Il a été enterré en Algérie, dans un cimetière militaire, en 1944. Aujourd’hui, ses frère et sœurs veulent rapatrier son corps en France. Nicole, Colette et Roger sont Parisiens depuis plus de 75 ans. Leurs parents sont enterrés à Paris. Ils ne veulent plus qu’Albert reste tout seul là-bas… […] On suit donc, dans ce documentaire, leurs démarches pour rapatrier le corps de leur frère. Cela n’est pas simple. […] [L]es relations avec les administrations des deux pays se font par mail et la maitrise des outils numériques de ces trois nonagénaires est limitée, pour le dire poliment. Chaque étape, chaque mail à envoyer est une épopée. […]
[On rit beaucoup] devant ce documentaire, d’un rire bourré de tendresse. […] Entamer ces démarches, des années plus tard, c’est enfin affronter l’absence. Se souvenir que si Albert s’est engagé auprès de la France libre, c’est parce qu’il était écœuré d’avoir été exclu de ses études parce que juif, en raison des lois pétainistes. Dire aussi le lien, très fort, immense, entre les deux grands frères, entre Roger et Albert, ce lien que les deux petites sœurs vont comprendre enfin grâce à des lettres qu’elles n’avaient jamais lues.
Il y a beaucoup de pudeur dans ce film, un équilibre très fort entre le drame et la comédie. Une attente de 75 ans, ce n’est rien du tout quand il s’agit de mettre enfin des mots sur l’essentiel. - Dorothée Barba

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Seconde Guerre mondiale
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