Au Boulot !

La très médiatique Sarah Saldmann accepte le défi de François Ruffin qui l’invite à partager pendant une semaine le quotidien (et le salaire) de travailleurs et travailleuses pauvres à travers toute la France. Une comédie documentaire, avec des rires et des larmes, qui met à l’honneur celles et ceux dont le travail tient le pays debout alors que leur salaire, lui, n’est pas vraiment à la hauteur…

« C’est quoi ce pays d’assistés ? De feignasses ? » Sur le plateau des Grandes Gueules, l’avocate parisienne Sarah Saldmann s’emporte : « Le Smic, c’est déjà pas mal. » S’ensuit alors l’invitation du député François Ruffin : « Je vous demande d’essayer de vivre, madame Saldmann, pendant trois mois, avec 1 300 €. » Ce à quoi elle répond : « Une semaine, ça sera déjà pas mal. »

Alors : peut-on réinsérer les riches ?

Extrait de l’entretien avec les co-réalisateurs (dossier de presse)

François Ruffin

« Il ne s’agissait pas du tout d’un film sur [Sarah Saldmann], mais elle allait servir de prétexte pour rencontrer nos vrais héros, nos héroïnes : Amine, le livreur de colis, Louisa, auxiliaire de vie, Ked, à la découpe de poissons, Elie, agriculteur dans le Morvan… […] [C’était] le but, qu’on finisse par ne plus voir [Sarah Saldmann]. On savait que la force des rencontres et des témoignages l’effacerait naturellement pour laisser la place aux gens, nos vrais héros. […] Comme le chante Stromae, notre film est là pour “célébrer ceux qui ne célèbrent pas. Pour une fois, j’aimerais lever mon verre à ceux qui n’en ont pas… À ceux qui n’en ont pas.“ »

Gilles Perret

« Une chose, notamment, m’a plu : le film donnait un droit de réponse aux gens. [Sarah Saldmann] insultait les employés à la télé, sur les retraites, sur les arrêts-maladie, “tire au flanc“, et ils lui répondaient, en vrai, sur le terrain. On a tous rêvé de ça, je crois : de prendre les ministres, les éditorialistes, et de les envoyer en stage dans un Ehpad ou dans une déchetterie… “Alors, t’es d’accord pour l’augmenter, le Smic maintenant ? Et quarante années de cotisation, ça te suffit ? Tu crois que tes genoux vont tenir ?“ »

Avec :

• Louisa Hareb à Saint-Etienne (auxiliaire de vie)

• Amine Boubaker à Lyon (chauffeur livreur)

• Ked Makaya Elfie, Jessy Magnier à Boulogne-sur-Mer (salariés en entreprise agroalimentaire)

• Enès Morel et Haroon Safi à Amiens (salariés restauration)

• Sylvain Dupuis à Abbeville (bénévole au Secours populaire)

• Mohammed Bouteldha et Illies Azougagh à Grigny (20 ans, refoulés du système Parcoursup et aujourd’hui intérimaires)

• Nathalie Ricordeau à Bléré (licenciée à 45 ans et reconnue travailleuse handicapée, aujourd’hui salariée de l’EBE La Boîte d’A Coté, dispositif Territoire zéro chômeur de longue durée)

• Nicolas Richard également à Bléré (éloigné du travail par un AVC, il bénéficie lui aussi du dispositif TZCLD et a pu retrouver une activité qui lui plaît et pour laquelle il a passé un diplôme).