Affiche du film © Son et lumière

Mer et les jours (La)

Un film de Raymond Vogel, Alain Kaminker

 1958  France  Documentaire  Prise de vue réelle  22 mn  Noir & Blanc  Mode de production : Cinéma  VF

 Scénario : Raymond Vogel, Alain Kaminker  Image : André Dumaître  Montage : Henri Colpi, Jasmine Chasney  Musique originale : Georges Delerue

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Dernière mise à jour : 1 mars 2023

La Mer et les jours est un film mythique, un astre noir du cinéma français. Sur l’île de Sein, Raymond Vogel et Alain Kaminker peignent, dans la lumière blafarde de décembre, une icône de l’âme insulaire bretonne. Le film est sombre et dur, comme le gros temps sur l’île. Les hommes y sont en lutte contre des éléments, le ciel bas et la tourmente, dans la hantise de la catastrophe. Ils marchent d’un pas lent d’un pôle à l’autre de leur vie réglée : le port, les champs, l’église et le cimetière empli de marins… et d’un assistant réalisateur.

Réalisé avec une grande sobriété, ce film, resté longtemps inaccessible, mêle authenticité et fiction dans une image imprégnée du cinéma néo-réaliste italien. Il est selon Kultur Bretagne le film « le plus représentatif de la Bretagne des années 1950, une Bretagne qui se relève de la guerre, enracinée dans ses traditions séculaires et où la solidarité n’est pas un vain mot ».

Un film mythique du cinéma français

« L’équipe artistique du film réunit quelques grands noms en devenir : le montage est signé Henri Colpi (le monteur de Chaplin, Clouzot, Resnais… réalisateur de Une absence aussi longue, Palme d’or 1961), la musique c’est Georges Delerue l’un des plus grand compositeurs de l’histoire du cinéma, quant au texte (crucial) du narrateur, il est écrit par le cultissime cinéaste Chris Marker qui allait bientôt réaliser La Jetée(1962). Mais la légende de La Mer et les joursa commencé dès la fin du tournage, avec la mort d’Alain Kaminker [le jeune frère de Simone Signoret], balayé par une lame alors qu’il filmait la mer déchaînée depuis un canot de sauvetage. » - (Serge Steyer (KUB)

Le documentaire de René Vautier Mourir pour des images, qui retrace l’histoire du tournage de La Mer et les jours, constitue un excellent complément au film.

L’avis de Tënk

« La Mer et les jours est un film îlien : on n’échappe pas à l’île, comme on n’échappe pas à la mort. Il y a parfois des films dont on sent tout du long la tension de la nécessité : ils doivent exister, des vies doivent être racontées. Un duo de cinéastes se saisit de la situation autant qu’il est saisi par celle-ci. La vie de l’île, la vie des hommes et des femmes de Sein, s’imbriquent et sont indissociables : on vit de la mer, on meurt de la mer, tout ne tourne pas autour d’elle, c’est elle qui nous entoure et nous cerne. Elle qui fait disparaître les corps, elle qui les rend. De temps en temps, on lui arrache une vie, que l’on ramène à terre. Il arrive même qu’on lui arrache un film au prix d’une vie. » - À bientôt j’espère (Grenoble)

Prix du Festival de films Pêcheurs du monde 2021

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