Femmes d’Argentine (Des) (Que sea ley)
Un film de Juan Solanas
• 2020 • Argentine, France, Uruguay • Documentaire • Prise de vue réelle • 86 min • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (espagnol)
• Scénario : Juan Solanas • Image : Juan Solanas • Son : Juan Solanas • Montage : Juan Solanas • Musique originale : Paula Moore
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Dernière mise à jour : 14 décembre 2022
En Argentine où l’IVG (interruption volontaire de grossesse) est interdite, Juan Solanas a suivi les mobilisations des femmes argentines, les débats parlementaires sur la liberté de l’avortement. Le 14 juin 2018, les députés argentins disent « oui » à la légalisation de l’IVG. Le 9 août, par 38 voix contre 31, le Sénat rejette le projet de loi. Pendant huit semaines, le projet est âprement discuté, notamment dans la rue, où des dizaines de milliers de militant.e.s prochoix manifestent pour défendre ce droit fondamental.
Solanas parcourt des kilomètres en Argentine recueillant des récits sur les conséquences des avortements clandestins, notamment les cas de María Acevedo à Santa Fe ou de Belén à Tucumán. Il s’entretient avec des féministes, des médecins, des religieuses. Il ajoute dans son film des données chiffrées, des phrases et des slogans qui recouvrent les images comme des tracts appelant à rallier la cause. Il s’est d’ailleurs donné une règle en faisant ce film : « Je suis ici pour montrer la réalité, alors je filme ce que la réalité me donne à voir. Je ne suis pas ici pour indiquer une ligne politique. Ce que je veux montrer, c’est la réalité le plus large possible avec mon intitulé ‘Que la loi soit !'. Un film aux couleurs vertes comme les foulards des militantes. »
Extraits de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme
« Le film alterne manifestations, interviews de prêtres, député-e-s, médecins favorables à cette loi avec des témoignages de femmes ou de familles de femmes mortes à l’issue d’un avortement clandestin, toutes et tous décrivant une réalité terrible. Il permet de montrer le poids de l’Eglise, catholique et évangéliste, l’hypocrisie des médecins qu’enrichissent les avortements clandestins, l’extrême misère de femmes qui ont des enfants très jeunes (toutes les trois heures, une adolescente accouche et 70% de ces grossesses ne sont pas désirées, la plupart étant la conséquence d’un viol comme les cas extrêmes de ces fillettes de dix et douze ans cités dans le film). A ce propos, le film fait aussi entendre les « pro-vie » comme ils se nomment, capables de contraindre ces enfants à mener à terme leur grossesse et à le défendre publiquement.
Le rejet du patriarcat a, dans ce pays très croyant, un effet tout à fait intéressant : l’émergence d’une théologie féministe qui dénonce les mythes fondateurs justifiant le patriarcat. Selon cette théologie, il faut déconstruire le sacré de ces mythes créés par des hommes. »
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