Made in Bangladesh
Un film de Rubaiyat Hossain
• 2019 • France, Bangladesh, Danemark, Portugal • Fiction • Prise de vue réelle • 95 min • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (bengali)
• Scénario : Rubaiyat Hossain, Philippe Barrière • Image : Sabine Lancelin • Son : Elisha Albert, Jacques Pedersen • Montage : Raphaëlle Martin-Olger, Sujan Mahmud • Musique originale : Tin Soheili
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Dernière mise à jour : 7 août 2024
En 2012, 111 personnes ont trouvé la mort dans l’incendie de l’atelier Tazreen Fashion, Quelques mois plus tard ce sont plus de 1100 victimes qui sont retrouvées dans les décombres du complexe textile du Rana Plaza. Les conditions de travail et de sécurité dans les ateliers de confection installés au Bangladesh ont été portées à la connaissance du monde entier suite à ces deux catastrophes.
Rubaiyat Hossain choisit pour cadre de son film une usine textile dans la capitale, Dacca. Elle y décrit le quotidien des femmes penchées sur leur machine à coudre, pour des salaires de misère, dans la crainte constante du licenciement ou de l’accident. Shimu, jeune femme de 23 ans, a fui sa ville natale pour échapper à un mariage forcé, et n’a eu d’autre choix à son arrivée à Dacca que de travailler dans cet atelier où sont fabriqués, à moindre coût, les vêtements de marque destinés à l’exportation.
À la suite d’un incendie qui a fait une victime, elle décide de monter un syndicat. La réalisatrice chronique la constitution d’un collectif féminin qui affronte avec courage et détermination les menaces des patrons, les tracasseries administratives et les lourdeurs du patriarcat. Seule femme ayant réussi à tourner des films de fiction professionnels au Bangladesh, Rubaiyat Hossain s’est entourée pour Made in Bangladesh d’une équipe essentiellement féminine, faisant notamment appel à une cheffe opératrice française car il n’y a pas de cheffe opératrice au Bangladesh…
Extraits de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme
« Le combat que mène Shimu ressemble à celui des travailleurs du monde entier pour la reconnaissance de leurs droits élémentaires et, à ce titre, ce film nous concerne toutes et tous. Et nous hante la catastrophe de Dacca, en 2013, où plus de mille personnes avaient péri au cours d’un incendie dans une usine textile.
Ce film dénonce aussi les discriminations dont sont victimes les femmes : « Nous sommes des femmes, fichues si on est mariées, fichues si on ne l’est pas » lance Shimu à Apa ; mariage précoce, violence souvent physique, et mépris total semblent être leur lot. Et, hélas, des femmes elles-mêmes, perpétuent cet état de fait.
Enfin, il nous plonge dans le Dacca populaire, insalubre et miséreux, avec, malgré tout, des éclats de rire, de joie, de fête, et une belle solidarité féminine. »
Pour découvrir ce film
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