Tian’anmen
Un film de Ian Mac Millan, Audrey Maurion
• 2019 • France, États-Unis, Irlande • Documentaire d’information ou reportage d’investigation • Prise de vue réelle • 2 X 55 min • Couleur • Mode de production : Télévision • VF
• Scénario : Audrey Maurion, Alain Lewkowicz, Ian MacMillan • Image : Jim Petersen, Richard Numeroff, Alizée Chiappini, Matt Wainwright • Son : Sebastian Lehmann, Sean O’Neil, François Boudet, Matthieu Daude, David Rit, Nicolas Velasco • Montage : Audrey Maurion, Aurélien Guégan, Declan McCann • Musique originale : Issam Krimi
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Dernière mise à jour : 7 août 2024
Comment, en 1989, le Parti communiste chinois en est-il arrivé à commettre un crime de masse dont on ignore toujours le nombre exact de victimes ? En 2001, soit 12 ans après les événements, la fuite de milliers de documents secrets retraçant les luttes internes du pouvoir chinois, les « Tiananmen Papers », révélèrent l’enchaînement des faits. S’appuyant sur ces sources exceptionnelles, le film retisse le fil des journées d’avril à juin 1989 grâce à de poignantes images d’archives commentées par des spécialistes de la Chine et par les anciens leaders du mouvement eux-mêmes, pour la majorité en exil. Les fantômes du « printemps de Pékin » continuent de les hanter, alors qu’un régime totalitaire gouverne toujours le pays.
Partie 1 : Le peuple contre le parti
Le 15 avril 1989, Hu Yaobang, ancien secrétaire général du Parti communiste chinois limogé de ses fonctions deux ans auparavant suite aux manifestations étudiantes de 1986 qu’il avait soutenues dans leurs revendications démocratiques, meurt d’une crise cardiaque. Voulant lui rendre hommage, des milliers d’étudiants convergent vers Tian’anmen, la plus grande place du monde, symbole du pouvoir communiste et confrontée, depuis une décennie, au vent de liberté qui souffle sur la Chine et fragilise la dictature du parti unique.
Ce premier épisode retrace le début du plus grand mouvement pour la démocratisation de l’histoire de la Chine et l’épreuve de force engagée entre quelque 200 000 manifestants – bientôt soutenus par les ouvriers, les Pékinois et les grandes villes – et le gouvernement dirigé d’une main de fer par Deng Xiaoping, le secrétaire général du parti Zhao Ziyang et le Premier ministre Li Peng. Le 20 mai, après une mascarade de dialogue avec les leaders étudiants, la loi martiale est proclamée.
Épisode 2 : Le parti contre le peuple
200 000 soldats pénètrent dans la capitale, mais sont rapidement stoppés par les Pékinois qui fraternisent avec eux. Parallèlement, des dissensions naissent parmi les étudiants, entre les tenants de la non-violence et les plus radicaux. Le 27 mai, Wang Dan, l’un des leaders, sentant l’imminence du drame, exhorte sans succès ses camarades à évacuer la place. Le 3 juin, des soldats plus soumis au régime, et qui ont reçu l’ordre de tirer à vue, assaillent les étudiants. En quelques heures, les morts se comptent par milliers. Le lendemain du massacre, l’image d’un homme seul face à un tank fait le tour du monde, tandis qu’un gigantesque appareil de répression se déploie dans tout le pays.
Le film dans la Base cinéma & société
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