Présumé coupable
Un film de Nicolas Thomas, Arnaud Constant
• 2021 • France • Documentaire d’information ou reportage d’investigation • Prise de vue réelle • 48 mn • Couleur • Mode de production : Auto-production • VF
• Image : Thomas Olland, Tristan Piechocki • Son : Arnaud Constant, Nicolas Thomas • Montage : Arnaud Constant, Nicolas Thomas
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Dernière mise à jour : 27 décembre 2022
40 000 : c’est avec ce chiffre que s’ouvre le film produit et réalisé par Amnesty International. Lors des mobilisations des Gilets jaunes, 40.000 personnes ont été abusivement condamnées en France. C’est l’un des problèmes majeurs que dénonce l’association : le fait que des manifestants, qui n’ont pourtant commis aucune violence, soient interpellés, placés en garde à vue et parfois même poursuivis et condamnés. Le reportage alerte sur des lois françaises qui sont utilisées comme des armes de répression contre des manifestants. Cette stratégie dite de « judiciarisation du maintien de l’ordre » est présentée comme visant à « arrêter des ‘casseurs’ ». Et pourtant, elle conduit à l’arrestation de manifestants pacifiques. Tant que ce cadre juridique existera, le droit de manifester sera menacé en France.
Pendant plusieurs mois, les deux réalisateurs ont sillonné la France à la rencontre de celles et de ceux qui se sont retrouvés dans une spirale judiciaire infernale, pour avoir manifesté. Frédéric Vuillaume, syndicaliste de Besançon, Odile Maurin, militante toulousaine, Brice Ivanovic, journaliste français basé à Paris et Lara, mère d’un manifestant mineur : tous ont subi des arrestations arbitraires, le stress des gardes à vues et pour certains, des poursuites judiciaires.
Le reportage s’appuie sur les analyses d’Anne-Sophie Simpere (chargée de plaidoyer et spécialiste des questions liées au droit de manifester à Amnesty International), Raphaël Kempf et Alice Becker (avocats du barreau de Paris ayant passé ces deux dernières années une large partie de leur temps dans les locaux de garde à vue et en comparution immédiate pour rencontrer des personnes arrêtées dans une manifestation). Les deux réalisateurs racontent avoir ressenti, eux-aussi, une certaine pression de la part des autorités : « Il s’agit du seul tournage où nous avons été contrôlés par les forces de l’ordre, et cela, dans deux villes différentes. Il nous arrive souvent de prendre des images d’illustration de commissariat ou de palais de justice. Jamais, nous n’avions fait l’objet d’un contrôle. Cette fois-ci, en compagnie de Frédéric Vuillaume à Besançon ou d’Odile Maurin à Toulouse, nous avons été contrôlés. À notre grand étonnement ! ».
Avec Présumé coupable, Amnesty International rappelle à quel point il est important de protéger notre droit de manifester, un droit inaliénable grâce auquel une grande partie de nos droits ont été obtenus.
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