Sois belle et tais-toi !

Un film de Delphine Seyrig

 1977  France  Documentaire  Prise de vue réelle  115 mn  Couleur  Mode de production : Auto-production  VF

 Scénario : Delphine Seyrig  Image : Carole Roussopoulos  Montage : Carole Roussopoulos, Ioana Wieder

 Participants : Jenny Agutter, Juliet Berto, Ellen Burstyn, Candy Clark, Patti D’Arbanville, R. de Gregorio, Marie Dubois, Louise Fletcher, Jane Fonda, Luce Guilbeault, Shirley MacLaine, Mallory Millet-Jones, Mady Norman, Millie Perkins, Rita Renoir, Telias Salvi, Maria Schneider, Barbara Steele, Susan Tyrrell, Anne Wiazemsky, Cindy Williams

Distributeur :

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Dernière mise à jour : 20 février 2023

Au milieu des années 1970, en plein militantisme féministe, Delphine Seyrig se lance dans un premier film-témoignage. Elle questionne 22 actrices sur leur expérience professionnelle en tant que femme.

Le bilan collectif est plutôt négatif : toutes s’accordent pour dire qu’aussi bien en France qu’aux États-Unis, les hommes ont la main mise sur l’ensemble de la machine cinématographique, de l’écriture du scénario à la réalisation, en passant par la distribution. Les rôles féminins ne correspondent pas à leur expérience personnelle, ils sont rares et confinés à ceux de mères, d’ingénues, de prostituées ou de domestiques. Des rôles stéréotypés dans un monde où le rapport homme/femme reste hiérarchisé. Cela est encore plus vrai pour une actrice noire. Dans cet univers, les sentiments des femmes entre elles seraient même réduits à de la jalousie et de la haine.

Ces interviews intimistes de consœurs et amies sont réalisées avec une vidéo portable et des moyens de production alternatifs et limités, à l’image de la place laissée aux femmes au cinéma de l’époque, dans un métier où chaque décision est prise par des hommes.

L’avis de Tënk

« Ne nous méprenons pas sur le titre : c’est bien une invitation à parler, à enfin dire, que propose Delphine Seyrig. Une mosaïque de femmes que nous avons l’habitude de voir en costumes, sur de grands écrans, nous est ici donnée à écouter. Dans un cinéma où le male gaze semble être un prisme d’écriture scénaristique, fabriqué par une industrie majoritairement masculine, elles témoignent. Sans artifices, dans une économie sommaire (ne pouvant surement pas faire autrement et qui n’est pas sans rappeler l’usage de la vidéo dans les milieux militants). L’objectif est simple : déceler et abattre les clichés pour tenter de réduire cette domination. Ne serait-il pas l’ébauche du test de Bechdel ? » - Line Peyron (productrice)

Pour découvrir ce film

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Le film dans la Base cinéma & société

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