Commune : Paris, 1871 (La)
Un film de Peter Watkins
• 2000 • France • Docu-Fiction • Prise de vue réelle • 345 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (anglais)
• Scénario : Peter Watkins • Image : Odd Geir Saether • Son : Jean-François Priester • Montage : Peter Watkins, Agathe Bluysen, Patrick Watkins
• Distribution artistique : 210 participants
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Dernière mise à jour : 24 mai 2022
La Commune de Paris 1871, événement majeur dans les annales du mouvement ouvrier, reste pourtant l’une des pages les plus singulièrement méconnue de l’histoire de France. A ce jour, la Commune demeure un sujet si délicat et controversé qu’en France même, il n’est que très sommairement abordé dans les manuels scolaires et n’a que très rarement été traité au cinéma ou à la télévision.
Tout film de Peter Watkins est un événement. Quand il s’attaque à un moment mythique de l’histoire de la France et du monde, la Commune (Paris 1871), Peter Watkins s’insurge, dérange, bouscule et crée une œuvre cinématographique hors norme, un documentaire en costumes, une fiction vraie. Et si le récit s’appuie sur une recherche historique approfondie, c’est pour mener une réflexion sur le présent.
Nous sommes en mars 1871. Tandis qu’un journaliste de la télévision versaillaise diffuse une information lénifiante, tronquée, se crée une télévision communale, émanation du peuple de Paris insurgé… Dans un espace théâtralisé, plus de 200 acteurs interprètent, devant une caméra fluide, travaillant en plans séquences, les personnages de la Commune - tout particulièrement la population du quartier Popincourt dans le XIe arrondissement - pour nous raconter leurs propres interrogations sur les réformes sociales et politiques.
Le film de Peter Watkins qui ne veut être en aucun cas une simple commémoration comme il en fleurit aujourd’hui de toutes parts, vise à briser ce long silence entretenu par le système éducatif et les médias français mais aussi à utiliser cette expérience pour comprendre les problèmes inhérents à la réalisation audio-visuelle.
L’avis de Tënk
{"Nous ne sommes pas en mars 1871 mais en 1999 à Montreuil, dans les anciens studios de Georges Méliès.
‘Nous vous demandons d’imaginer que nous sommes désormais le 17 mars 1871’ précise Aurélia Petit, actrice du film s’exprimant comme telle, au terme du prologue. C’est dans cet écart proprement brechtien que résident la singularité et la puissance du film. C’est là aussi l’accord qui est d’emblée passé entre le collectif ayant pris part à cette aventure (et les mots « collectif » et « aventure » doivent ici être entendus au sens fort) et les spectateurs que nous sommes. Ici comme pour d’autres films de Peter Watkins, le processus participatif initié en amont du tournage donne lieu à des prises de parole qui résonnent fortement avec les temps que nous traversons. Telle est la conception expérimentale et créative, riche de ses anachronismes, que Peter Watkins se fait de l’Histoire et de la politique comme du cinéma. Voilà qui donne furieusement envie de rouvrir les salles et de prolonger ensemble l’expérience…"} Fabien David (programmateur du cinéma Le Bourguet de Forcalquier)
Pour découvrir ce film
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Le film dans la Base cinéma & société
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