No Other Land

Basel, jeune militant palestinien de Masafer Yatta en Cisjordanie, lutte depuis son enfance contre l’expulsion de sa communauté par les autorités israéliennes. Depuis 5 ans, il filme et documente l’éradication progressive des villages, alors que les soldats déployés par le gouvernement israélien démolissent les maisons et chassent leurs habitant·es - l’acte de transfert forcé le plus important jamais réalisé en Cisjordanie depuis son occupation en 1967.
Il rencontre Yuval, un journaliste israélien, qui vient sur ces terres pour rendre compte de la situation et qui le soutient dans ses démarches. Pendant plus d’une demi-décennie, ils vont lutter ensemble contre l’expulsion, tout en se rapprochant. Mais leur lien complexe est hanté par l’extrême inégalité qui les sépare : Basel vit sous une occupation militaire brutale, tandis que Yuval est libre et sans restriction.
Au cœur du conflit, ils documentent de l’intérieur la violence de l’occupation israélienne en Cisjordanie et nous livrent un récit autant intime que profondément universel.

Réalisé par un collectif israélo-palestinien de quatre jeunes militants, ce film a été conçu pendant l’une des périodes les plus sombres et les plus terrifiantes de la région, comme un acte de résistance créative et une recherche d’une voie vers l’égalité et la justice.
No Other Land est un film coup de poing et, malgré l’impuissance tangible, les auteurs offrent une lueur d’espoir à travers cet acte transnational de solidarité et de résistance.

Prix du public (Panorama Documentaire) et Prix du meilleur documentaire à la Berlinale. Prix du Public au Festival Vision du Réel à Nyon.

Note d’intention des cinéastes

« Nous réalisons ce film ensemble, un groupe d’activistes et de cinéastes palestiniens et israéliens, parce que nous voulons mettre fin à l’expulsion en cours de la communauté de Masafer Yatta et résister à la réalité de l’apartheid dans laquelle nous sommes nés - à partir de côtés opposés et inégaux.
La réalité qui nous entoure devient chaque jour plus effrayante, plus violente, plus oppressive, et nous sommes très faibles face à elle. Nous ne pouvons que crier quelque chose de radicalement différent, ce film qui, au fond, est une proposition pour une autre façon pour les Israéliens et les Palestiniens de vivre sur cette terre - non pas en tant qu’oppresseurs et opprimés, mais en pleine égalité. »

Extrait de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme

« Brûlant d’actualité, No Other Landdocumente de l’intérieur la violence de l’occupation israélienne en Cisjordanie. Le résultat est un film coup de poing qui s’enfonce dans un crescendo de violences insupportable ; des militaires armés jusqu’aux dents défendent les bulldozers qui écrasent et dévastent des villages entiers ; les habitants de ces villages immémoriaux s’accrochent à leur terre, reconstruisant avec les moyens du bord ce qui peut l’être et qui va de nouveau être détruit dans un cycle infernal. On est saisi d’effroi et de honte face à tant d’inhumanité. Et pourtant cette forme de journalisme impliqué nous rend proches des réalisateurs et leur connivence nous apporte l’espoir de lendemains possiblement apaisés. »