Cinéma censuré et liberté d’expression

Redécouvrir des films censurés à une certaine époque, devenus témoins d’un contexte politique et culturel.

Films dans la base

Taxi Teheran

Jafar Panahi, 2015

Depuis 2010, Jafar Panahi n’a plus le droit de réaliser des films, ni de quitter l’Iran. Le cinéaste contourne la censure dans ce film. Grimé en chauffeur de taxi, Jafar Panahi reçoit derrière le volant une galerie de personnages laissant voir par bribes les grandes problématiques de la société iranienne aujourd’hui, tout en permettant au réalisateur de faire une nouvelle fois un pied de nez au régime iranien.

Ma chambre syrienne

Hazem Alhamwi, 2014

Pendant 10 ans l’artiste et vidéaste syrien Hazem Alhamwi a filmé dans le plus grand secret le quotidien et la vie culturelle de ses compatriotes. Il s’est entretenu avec des compagnons de route et des proches, des artistes et des créateurs comme lui, dont beaucoup ont passé des années en prison et s’expriment librement devant la caméra, dévoilant les horreurs du système.

Ceci n’est pas un film

Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb, 2011

Depuis des mois, Jafar Panahi attend le verdict de la cour d’appel. À travers la représentation d’une journée dans la vie de Jafar Panahi, Jafar et un autre cinéaste iranien, Mojtaba Mirtahmasb, nous proposent un aperçu de la situation actuelle du cinéma iranien.

Octobre à Paris

Jacques Panijel, 2011

Documentaire retraçant la préparation, l’organisation et les conséquences de la manifestation parisienne du 17 octobre 1961.

Grand jeu (Le)

Malek Bensmail, 2005

“Algérie, 2004 : Ali Benflis, ancien Premier ministre et secrétaire général du FLN, déterminé et sûr de lui, se lance dans la campagne présidentielle. Parmi les 5 candidats de l’opposition, il est le challenger du président sortant Abdelaziz Bouteflika. Sur fond de division au sein du FLN et d’hésitations de la hiérarchie militaire entre les deux candidats, Ali Benflis et son équipe de campagne tentent de re-mobiliser une population qui s’est massivement détournée de la scène électorale, épuisée par le chaos social.” Le système algérien autorise-t-il vraiment le changement  ?

1974, une partie de campagne

Raymond Depardon, 1974

Ce document d’archive retrace la campagne du candidat Valéry Giscard d’Estaing aux élections présidentielles de 1974. Une fois élu président de la République, celui-ci s’opposera à la diffusion du film jusqu’en 2002…

Eux et nous

René Vautier, 1970

Montage de 3 courts métrages de René Vautier : « Les Ajoncs », « Les Trois cousins » et « Techniquement si simple »

On vous parle d’Amérique Latine : Le message du Che

Paul Bourron, 1968

C’était en 1967. Fidel Castro lit à la tribune de la Tricontinentale un message de Che Guevara qui fait sensation aussi bien auprès des mouvements révolutionnaires, qu’auprès de ceux qui s’y opposent. Ce film a été interdit totalement à l’exportation par le Centre du Cinéma Français en 1968.

Premier mai à Saint Nazaire (Le) (Cinq colonnes à la une)

Marcel Trillat, Hubert Knapp, 1967

Pendant deux mois, les chantiers de l’Atlantique ont poursuivi une grève grâce au soutien sans faille des commerçants et paysans. Ce 1er mai, tous les syndicats appellent au rassemblement pour la victoire. Une production ORTF censurée.

Algérie, année zéro

Marceline Loridan, Jean-Pierre Sergent, 1962

Documentaire sur les débuts de l’indépendance algérienne filmé au cours de l’été 1962 à Alger. Le film fut interdit en France et en Algérie mais obtint le Grand prix du festival international de Leipzig en 1965. Par amitié, la société de production Images de France, leur envoya un opérateur : Bruno Muel.

Hiroshima

Hideo Sekigawa, 1953

Le film retrace les horreurs de la bombe atomique qui a explosé à Hiroshima le 6 août 1945. C’est l’un des premiers films à avoir évoqué la dévastation causée par la bombe atomique, à partir de témoignages écrits de survivants.

Afrique 50

René Vautier, 1950

Premier film anticolonialiste de l’hexagone, interdit puis récemment primé par le ministère des Affaires étrangères, cet efficace pamphlet contre le colonialisme en Afrique noire valut à son auteur treize inculpations et une condamnation à un an de prison.

Citizen Kane

Orson Welles, 1941

A la mort du milliardaire Charles Foster Kane, un grand magnat de la presse, Thompson, un reporter, enquête sur sa vie. Les contacts qu’il prend avec ses proches lui font découvrir un personnage gigantesque, mégalomane, égoïste et solitaire.